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Les présidents américains sortant, Joe Biden, et désigné, Donald Trump, ont chacun envoyé des messages de Noël complètement différents mercredi, M. Trump réitérant ses propos polémiques sur le Canada, appelant la légende du hockey Wayne Gretzky à se présenter comme premier ministre aux prochaines élections fédérales.
Alors que Joe Biden a choisi des formules classiques pour son dernier
Noël comme président
, souhaitant que le pays continue à rechercher la lumière de la liberté et de l’amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence
, Donald Trump a, de son côté, envoyé une série de messages provocateurs sur son réseau social Truth.
Il s’en est notamment pris au Canada, qu’il continue d’imaginer comme un possible « 51e État » américain.
Si le Canada devenait notre 51e État, ses impôts seraient réduits de plus de 60 %, ses entreprises doubleraient immédiatement de taille, et il serait protégé militairement comme aucun autre pays au monde.
Donald Trump, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier prochain, a menacé d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur tous les produits en provenance du Canada, à moins qu’Ottawa resserre la sécurité à la frontière de façon suffisante à ses yeux.
Une telle mesure serait catastrophique pour le pays, selon différents experts, sachant que les États-Unis représentent le premier partenaire commercial du Canada et la destination de 75 % des exportations canadiennes.
Dans un message distinct, M. Trump a par ailleurs affirmé avoir parlé à Wayne Gretzky, considéré comme l’un des plus grands hockeyeurs de tous les temps. Je lui ai dit : Wayne, pourquoi ne te présenterais-tu pas comme premier ministre du Canada, un poste qui sera bientôt connu comme gouverneur du Canada?
a écrit M. Trump dans son message. Tu gagnerais facilement, tu n’aurais même pas besoin de faire campagne
, a-t-il ajouté.
Selon le futur président américain, M. Gretzky n’a pas manifesté d’intérêt
à sa proposition. Mais je pense que les Canadiens devraient lancer un mouvement en faveur de WAYNE GRETZKY. Ce serait tellement amusant à regarder!
a-t-il ajouté.
M. Gretzky a déjà soutenu des politiciens conservateurs, comme l’ancien chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario Patrick Brown lors de sa campagne pour la direction du parti.
M. Trump a également lancé des flèches à d’autres pays, comme le Panama et le Groenland.
Après avoir menacé samedi de reprendre le contrôle du canal de Panama, le républicain a notamment répété ses accusations d’ingérence chinoise. Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama
.
M. Trump, qui a estimé samedi que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers le canal reliant le Pacifique à l’Atlantique, a profité de l’occasion pour nommer Kevin Marino Cabrera comme prochain ambassadeur au Panama, un pays qui nous arnaque […] bien au-delà de leurs rêves les plus fous
.
Des manifestants ont brûlant des images représentant le président américain élu Donald Trump au Panama.
Le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, est passé aux mains des Panaméens le 31 décembre 1999 en vertu de traités signés en 1977 par le président américain de l’époque, Jimmy Carter.
Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis, ni toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité
, avait rétorqué dimanche le président du Panama, José Raúl Mulino, avant qu’une manifestation anti-Trump ne réunisse mardi une centaine de personnes devant l’ambassade américaine à Panama.
Donald Trump a aussi rappelé ses prétentions sur le Groenland, un territoire glacé grand comme quatre fois la France qu’il considère comme stratégique : Les habitants du Groenland dont les États-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les États-Unis soient présents, et nous le serons!
Le Groenland est à nous
et n’est pas à vendre
, a déclaré lundi Mute Egede, le premier ministre du territoire autonome appartenant au Danemark.
Source: Radio Canada
