Patrick Brown minimise les allégations d’ingérence de l’Inde

6 décembre 2024
Patrick Brown minimise les allégations d’ingérence de l’Inde

Assahafa.com

L’ancien candidat à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC), Patrick Brown, minimise les allégations d’ingérence de l’Inde lors de la dernière course à la chefferie du PCC.

Il n’y a eu aucun contact entre mon équipe de campagne et le gouvernement de l’Inde, a d’abord lancé l’actuel maire de Brampton, jeudi après-midi, lors de sa comparution devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale.

Je n’ai jamais eu de conversation avec des représentants du gouvernement indien, a-t-il ajouté quelques instants plus tard.

Interrogé tour à tour par des députés de tous les partis fédéraux, M. Brown a cependant admis avoir participé à une conférence téléphonique pendant laquelle la coprésidente de sa campagne, la députée fédérale Michelle Rempel Garner, lui a dit que le consul général de l’Inde lui a demandé de faire attention avec l’usage du terme nation sikhe.

Mais c’est une ingérence claire, lui a lancé la libérale Jennifer O’Connell.

Le gouvernement de l’Inde ne se gêne pas pour faire valoir ses positions. Ils peuvent le faire d’une manière agressive qui peut te rendre inconfortable, mais cela ne veut pas dire que tu vas changer ta position, s’est-il défendu à plusieurs reprises lors de son témoignage.

Le député libéral Mark Gerretsen a talonné Patrick Brown à plusieurs reprises sur le fait que cinq personnes impliquées de près dans sa campagne ont fourni des exemples précis des pressions qu’auraient exercées des agents consulaires indiens au Canada pour nuire à la candidature de M. Brown.

Vous avez dit avoir été mal à l’aise par leur agressivité. En quoi cela ne constitue-t-il pas de l’ingérence étrangère?, a plaidé M. Gerretsen.

Je pense que certaines de leurs actions sont certainement dans le flou, a répondu l’ancien chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario.

Il a aussi dit être bien au courant depuis longtemps que le gouvernement de l’Inde n’est pas un partisan de certaines de mes positions, notamment sur son appui aux fermiers lors des manifestations massives en Inde contre la réforme agraire du gouvernement de Narendra Modi, qui a longtemps été l’un de ses amis.

Patrick Brown a aussi mentionné à quelques reprises être convaincu qu’une quelconque ingérence n’aurait pas eu d’impact sur le résultat de la course, remportée haut la main par Pierre Poilievre avec 68 % des points dès le premier tour du scrutin.

Radio-Canada a révélé lundi que des agents du gouvernement indien auraient cherché à faire dérailler sa campagne à la chefferie en 2022.

Poilievre n’est pas inquiet

Radio-Canada ne dispose d’aucune preuve indiquant que Pierre Poilievre était au courant des agissements de représentants indiens lors de la course à la chefferie conservatrice.

Pourchassé par des journalistes jeudi alors qu’il se dirigeait vers sa voiture, le chef conservateur a gardé son calme devant les allégations d’ingérence de l’Inde.

Je ne suis pas inquiet. C’est correct. Je suis juste inquiet que Justin Trudeau fasse du Canada un endroit propice à l’ingérence étrangère, a répondu en quelques mots le seul chef de parti du Parlement qui refuse toujours de demander la cote de sécurité nécessaire pour avoir accès aux documents classifiés sur l’ingérence étrangère au Canada.

De son côté, Patrick Brown a assuré n’avoir eu aucune interaction avec Pierre Poilievre ou tout membre de son équipe à l’aube de son témoignage.

Selon ce que notre collègue Brigitte Bureau a appris, la députée fédérale Michelle Rempel Garner aurait subi des pressions pour qu’elle retire son appui à Patrick Brown.

Mme Rempel Garner a nié catégoriquement ces allégations, assurant avoir quitté la campagne de [son] propre gré.

En aucun cas et à aucun moment, je n’ai subi de coercition de quelque manière que ce soit par qui que ce soit, a-t-elle mentionné dans une déclaration la semaine dernière.

Michelle Rempel Garner a quitté les rangs de la campagne de Patrick Brown le 16 juin 2022, expliquant sa décision puisqu’elle songeait sérieusement à se lancer dans la course à la chefferie du Parti conservateur uni (PCU) en Alberta dans le but de succéder à Jason Kenney.

Une semaine plus tard, elle a abandonné l’idée, se disant inquiète du climat de division qui régnait au sein du PCU. Elle n’a jamais réintégré l’équipe de Patrick Brown, qui a finalement été disqualifié par les autorités du Parti conservateur à la suite de sérieuses allégations d’actes répréhensibles liés au financement électoral.

Quand Michelle est partie, elle était très claire qu’elle voulait se lancer dans la course pour remplacer Jason Kenney. À aucun moment elle ne m’a parlé des pressions du consul général [de l’Inde], a lancé Patrick Brown jeudi après-midi.

Déjà invité à comparaître, il a admis qu’il avait auparavant refusé l’invitation étant donné que son travail de maire de Brampton est assez intense et qu’il n’a pas trop le temps pour d’autres choses.

L’ancien député fédéral, de 2006 à 2015, a toutefois dit respecter le processus du comité parlementaire, mais qu’il aurait préféré participer à la commission sur l’ingérence étrangère à laquelle il n’a jamais été invité.

Je sais que les quatre partis fédéraux ont leur agenda respectif. Tout ce qui se passe au Parlement est très partisan. Je ne veux plus me mêler de cela, a expliqué d’entrée de jeu celui qui a finalement été assigné à comparaître.

C’est de l’ingérence, selon un expert

Ancien analyste du Service canadien du renseignement de sécurité, Phil Gurski a suivi le témoignage de Patrick Brown jeudi après-midi.

Il y a effectivement des zones grises, ça peut être compliqué, mais qu’un consultant ou qu’une ambassade d’un autre pays essaie d’influencer nos élections ou les nominations de nos candidats, pour moi, c’est absolument de l’ingérence, s’est-il exclamé.

Pour lui, l’élection d’un chef de parti, ça ne regarde pas l’Inde, ce n’est pas de leurs affaires, c’est ce que nous voulons au Canada, a ajouté le spécialiste en contre-terrorisme.

Michelle Rempel Garner a quitté les rangs de la campagne de Patrick Brown le 16 juin 2022, expliquant sa décision puisqu’elle songeait sérieusement à se lancer dans la course à la chefferie du Parti conservateur uni (PCU) en Alberta dans le but de succéder à Jason Kenney.

Une semaine plus tard, elle a abandonné l’idée, se disant inquiète du climat de division qui régnait au sein du PCU. Elle n’a jamais réintégré l’équipe de Patrick Brown, qui a finalement été disqualifié par les autorités du Parti conservateur à la suite de sérieuses allégations d’actes répréhensibles liés au financement électoral.

Quand Michelle est partie, elle était très claire qu’elle voulait se lancer dans la course pour remplacer Jason Kenney. À aucun moment elle ne m’a parlé des pressions du consul général [de l’Inde], a lancé Patrick Brown jeudi après-midi.

Déjà invité à comparaître, il a admis qu’il avait auparavant refusé l’invitation étant donné que son travail de maire de Brampton est assez intense et qu’il n’a pas trop le temps pour d’autres choses.

L’ancien député fédéral, de 2006 à 2015, a toutefois dit respecter le processus du comité parlementaire, mais qu’il aurait préféré participer à la commission sur l’ingérence étrangère à laquelle il n’a jamais été invité.

Je sais que les quatre partis fédéraux ont leur agenda respectif. Tout ce qui se passe au Parlement est très partisan. Je ne veux plus me mêler de cela, a expliqué d’entrée de jeu celui qui a finalement été assigné à comparaître.

C’est de l’ingérence, selon un expert

Ancien analyste du Service canadien du renseignement de sécurité, Phil Gurski a suivi le témoignage de Patrick Brown jeudi après-midi.

Il y a effectivement des zones grises, ça peut être compliqué, mais qu’un consultant ou qu’une ambassade d’un autre pays essaie d’influencer nos élections ou les nominations de nos candidats, pour moi, c’est absolument de l’ingérence, s’est-il exclamé.

Pour lui, l’élection d’un chef de parti, ça ne regarde pas l’Inde, ce n’est pas de leurs affaires, c’est ce que nous voulons au Canada, a ajouté le spécialiste en contre-terrorisme.

Source: Radio Canada

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