À trois semaines de l’élection, Harris et Trump au coude-à-coude dans deux États pivots

14 octobre 2024
À trois semaines de l’élection, Harris et Trump au coude-à-coude dans deux États pivots

Assahafa.com

Kamala Harris et Donald Trump parcourent chacun dimanche des États où la lutte s’annonce serrée, la vice-présidente américaine tentant de dissiper les doutes sur sa capacité à mobiliser des électorats traditionnels cruciaux pour le camp démocrate, l’ex-président républicain ressassant son discours anti-immigration.

À un peu plus de trois semaines du vote du 5 novembre, les sondages sont toujours aussi indécis, mais plusieurs enquêtes récentes révèlent les difficultés de Kamala Harris à faire le plein de voix parmi les électorats noir et hispanique.

Un sondage New York Times/Siena College publié dimanche lui accorde moins de 60 % des intentions de vote dans la communauté hispanique, ce qui représenterait le niveau le plus bas pour un candidat démocrate depuis 20 ans.

Elle n’est créditée que de 19 points d’avance sur son adversaire républicain au sein de cet électorat stratégique dans plusieurs États pivots, notamment du sud-ouest, comme l’Arizona ou le Nevada, soit 7 points de moins que Joe Biden en 2020 et 20 points de moins que Hillary Clinton en 2016.

La vice-présidente de 59 ans se trouvait dimanche à Greenville, en Caroline du Nord, dans une partie à forte population noire de cet État remporté pour la dernière fois en 2008 par un candidat démocrate et récemment sinistré par l’ouragan Helene.

Harris dénonce la désinformation propagée par Trump

Elle a attaqué son rival en lui reprochant un manque de transparence sur son état de santé et de refuser d’avoir un second débat avec elle.

Est-ce que son [équipe de campagne] redoute que les gens voient qu’il est trop faible et instable pour diriger les États-Unis?, s’est-elle interrogée.

Donald Trump s’intéresse davantage à faire peur aux gens, à provoquer de la crainte, à attiser les problèmes plutôt qu’aider à les régler, ce que font les véritables dirigeants.

Une citation deKamala Harris

Dans une église fréquentée en majorité par des Afro-Américains, elle a salué les héros et les anges révélés par cette crise, mais elle a dénoncé ceux qui détournent les tragédies et le chagrin des gens vers le ressentiment et la haine en propageant de la désinformation.

Il est insensé de faire de la politique en jouant sur la détresse des gens, a insisté Kamala Harris, en allusion notamment aux affirmations de Donald Trump selon lesquelles les autorités démocrates auraient abandonné à leur sort les populations des zones majoritairement républicaines.

Trump veut que l’armée s’occupe de l’ennemi de l’intérieur

Lors d’un discours d’une heure et demie, Donald Trump a promis que s’il était élu, il embaucherait 10 000 garde-frontières de plus et augmenterait leurs salaires de 10 %.

Par ailleurs, dans une entrevue diffusée sur Fox News dimanche matin, il a affirmé que l’armée devrait être utilisée contre l’ennemi de l’intérieur.

Je dis toujours que nous avons deux ennemis. Nous avons l’ennemi de l’extérieur et nous avons l’ennemi de l’intérieur. Et l’ennemi de l’intérieur, à mon avis, est plus dangereux que la Chine, la Russie et tous ces pays, a déclaré l’ex-président américain dans un entretien avec Fox News.

Je pense que le plus gros problème, ce sont les gens de l’intérieur. Nous avons de très mauvaises personnes. Nous avons des personnes folles, des tarés d’extrême gauche.

Une citation deDonald Trump

Cela devrait être très facilement géré si nécessaire par la Garde nationale ou, si c’est vraiment nécessaire, par les militaires, a déclaré le candidat à la présidentielle du 5 novembre.

La Garde nationale est un corps militaire de défense rattaché aux différents États américains mais dont le commandement est assuré par le Pentagone lorsque les missions sont d’ordre fédéral.

Dans ce climat ultra tendu, les autorités ont annoncé dimanche l’arrestation et la libération sous caution samedi d’un homme pour possession illégale de plusieurs armes, alors qu’il était près d’un rassemblement de M. Trump en Californie. L’ancien président, qui a été visé par deux tentatives d’assassinat, n’a pas été en danger, selon la police fédérale FBI.

Les alliés de Harris

L’ex-président Barack Obama a fait appel jeudi dans l’État clé de la Pennsylvanie à ses frères afro-américains réticents à élire une femme pour la première fois dans l’histoire américaine.

Jim Clyburn, élu afro-américain de la Caroline du Sud à la Chambre des représentants, a confié dimanche sur CNN être inquiet que des hommes noirs puissent rester à la maison ou voter pour Trump le 5 novembre.

Autre soutien de Kamala Harris, Bill Clinton a de son côté fait campagne dimanche en Georgie, autre État disputé de la côte atlantique. L’ex-président démocrate, réputé toujours très populaire auprès de l’électorat noir, s’est lui aussi exprimé dans une église fréquentée en majorité par des Afro-Américains.

Le président sortant Joe Biden a quant à lui visité la Floride, frappée successivement par les ouragans Helene puis Milton.

C’est dans des moments comme celui-ci que nous nous rassemblons pour nous porter secours les uns aux autres, non pas en tant que démocrates ou républicains mais en tant qu’Américains, a-t-il déclaré dans une zone sinistrée.

Après ces quelques jours de duel à distance, les deux candidats doivent se retrouver lundi en Pennsylvanie, État considéré vital par chacun des deux camps pour s’ouvrir la voie vers la Maison-Blanche.

Source: Radio Canada

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