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Le Canada reconnaîtra l’État palestinien « au moment opportun », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly dans un discours à l’Assemblée générale des Nations unies.
Le Canada appuie la création d’un État palestinien », a affirmé lundi la cheffe de la diplomatie canadienne, dans un discours qui survient près d’un an après le début de la guerre à Gaza, qui s’est depuis élargie jusqu’au Liban.
Nous reconnaîtrons officiellement l’État de Palestine au moment opportun, lorsque cela sera le plus propice à l’établissement d’une paix durable, et non pas nécessairement comme dernière étape d’un processus de négociation », a-t-elle ajouté.
Reprochant à l’État hébreu de s’opposer à la création d’un État palestinien, la ministre Joly a aussi dénoncé le fait que « le Hamas, une organisation terroriste, continue d’opérer à Gaza, refuse de libérer les otages et refuse de déposer les armes ».
Les propos de Mélanie Joly entourant la reconnaissance de l’État palestinien ne sont pas inédits. Le premier ministre Justin Trudeau a également communiqué la même position en mai dernier, en réponse aux questions du Nouveau Parti démocratique (NPD).
Attaques voilées contre Pierre Poilievre
La ministre a semblé vouloir profiter de la tribune onusienne pour attaquer, sans toutefois le nommer, Pierre Poilievre. Dans un passage sur la liberté, elle s’en est prise à ceux qui instrumentalisent ce terme « pour nous dire que tout est brisé », reprenant un terme que le chef conservateur emploie pour décrire l’état du pays.
Souvent, les personnes qui disent parler en faveur de la liberté sont celles qui veulent que le gouvernement décide qui les gens peuvent aimer, qui ils sont, ou même ce qu’ils peuvent porter. Nous le voyons dans notre pays. Nous le voyons partout dans le monde », s’est-elle désolée.
Message féministe
La ministre Joly s’est attiré des applaudissements dans la salle en livrant un plaidoyer féministe.
Le prochain dirigeant de cette illustre institution doit être une femme, a-t-elle fait valoir. Il est grand temps que l’on puisse dire, de façon honorable, sur cette tribune et à travers le monde : “Madame la Secrétaire générale” ».
« Je vous dirais la même chose pour le poste de président de l’Assemblée générale. Monsieur le Président, avec tout le respect que vous m’inspirez, j’espère que l’année prochaine, les délégués s’adresseront à Madame la Présidente », a-t-elle enchaîné.
Ces souhaits avaient été exprimés il y a un peu plus d’une semaine, alors que Mélanie Joly avait rassemblé à Toronto une quinzaine de titulaires féminines du portefeuille des Affaires étrangères.
Source: la presse