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Dans une lettre destinée aux cégeps et universités du pays, la représentante d’Ottawa chargée de la lutte contre l’islamophobie a recommandé d’« accroître la représentation des professeurs musulmans » pour faire face aux répercussions du conflit israélo-palestinien sur les campus.
Cette recommandation fait partie d’une liste de cinq pistes de solutions qu’a proposées la représentante spéciale Amira Elghawaby le 30 août dernier, en marge de la rentrée scolaire, pour mieux protéger la communauté palestinienne dans les milieux d’enseignement supérieur.
Il ne fait aucun doute qu’en ces moments difficiles, de nombreuses universités n’ont pas bien fait les choses en ce qui concerne la protection du droit fondamental de manifester pacifiquement sur les campus », a écrit Mme Elghawaby.
Elle invite donc les établissements d’enseignement supérieur à envisager de nouvelles solutions, comme l’accroissement de professeurs musulmans, palestiniens ou arabes, afin de favoriser le dialogue, même s’il cela peut provoquer des « conversations inconfortables ». Elle se base sur la recommandation d’un juge, qui veut que la diversité du corps professoral permette de mieux refléter le corps étudiant.
Depuis le 7 octobre 2023, la guerre à Gaza a coûté la vie à plus de 40 000 Palestiniens et 1200 Israéliens, souligne l’émissaire. Dans les derniers mois, les manifestations et campements propalestiniens se sont multipliés au Canada, notamment sur les campus.
Attaques dangereuses au vitriol, attaques physiques, profilage racial, campagnes de salissage en ligne : ces menaces « ont contribué à créer un climat dangereux pour de nombreux membres de la communauté collégiale et universitaire », poursuit Amira Elghawaby.
Parmi ses autres recommandations : soutenir la liberté d’expression ; distinguer le sentiment de sécurité de l’inconfort ; fournir une orientation claire sur la signification de l’islamophobie ; et allouer des ressources.
Le ministère du Patrimoine canadien a indiqué que Mme Elghawaby n’était pas disponible pour répondre à nos questions.
Sa démission demandée par Québec
« Amira Elghawaby doit se mêler de ses affaires », a réagi la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, sur une publication X, publiée vendredi en avant-midi. « Elle n’a aucune légitimité à demander à nos universités et collèges quoi faire. On le réitère : elle doit démissionner. »
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, demande carrément l’abolition du poste occupé par Mme Elghawaby.
Mme Elghawaby multiplie, avec la bénédiction des libéraux et du premier ministre, les affronts, dit-il. C’est profondément inacceptable. »
Source: la presse