Menace de grève dans des garderies du Québec

3 septembre 2024
Menace de grève dans des garderies du Québec

Assahafa.com

Des milliers d’intervenantes en petite enfance pourraient débrayer cet automne pour faire pression sur le gouvernement de François Legault.

Les éducatrices affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui travaillent dans des centres de la petite enfance (CPE) et en milieu familial, dénoncent la lenteur des négociations pour le renouvellement de leurs conventions collectives échues depuis un an et demi.

Les éducatrices veulent de meilleures conditions de travail et des augmentations salariales. Des moyens de pression pourraient toucher des dizaines de milliers de familles.

Je pense qu’on a été assez patientes. On a attendu. On a donné une chance à la négociation. Assez, c’est assez.

Une citation deValérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec

Mme Grenon affirme que ses membres déclencheront des grèves progressives dès cet automne si les négociations avec le gouvernement du Québec continuent de piétiner et demeurent infructueuses.

Il n’y a pas de date, mais vous pourrez probablement nous voir avec nos pancartes et nos trompettes dans la rue très rapidement à l’automne, avise-t-elle.

Autre mandat de grève

Après avoir obtenu un mandat de grève de ses 3000 travailleuses employées de CPE, la Fédération souhaite maintenant en avoir un autre de ses 9000 syndiquées en milieu familial régi et subventionné pour augmenter sa force de frappe.

Les responsables en milieu familial tiendront des assemblées au cours des prochaines semaines afin de se doter de moyens de pression pour faire avancer les pourparlers avec le gouvernement.

On pense sincèrement qu’on peut avoir la force du nombre pour pouvoir obtenir gain de cause auprès du gouvernement.

Une citation deValérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec

Elle affirme que les syndiquées des CPE et celles des garderies en milieu familial pourraient éventuellement débrayer en même temps et déclencher des grèves progressives.

Ce sont des grèves où le CPE ouvrirait un peu plus tard que l’heure habituelle pour mettre de la pression sur le gouvernement. Un CPE qui ouvre à 7 h pourrait ouvrir une journée à 8 h ou à 9 h pour se rendre jusqu’à une demi-journée de grève, soutient-elle.

Environ 60 000 enfants et leur famille seraient touchés par de tels moyens de pression.

Les 3000 travailleuses des CPE, affiliés à la CSQ, se sont prononcées à 85 % en faveur d’un mandat de grève. Elles veulent de meilleures conditions de travail et des augmentations salariales. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2023.

Des offres insuffisantes

La Fédération, qui représente au total 12 000 syndiquées, estime que les offres déposées par le gouvernement Legault jusqu’à présent sont insuffisantes pour faire face aux pressions financières exercées par l’inflation et pour enrayer la pénurie de main-d’œuvre dans le secteur. Québec leur a offert 12,7 % d’augmentation sur cinq ans.

La présidente de la Fédération déplore que les négociations traînent en longueur et que le gouvernement caquiste n’en fasse pas davantage pour faire avancer les pourparlers, alors qu’il souhaite offrir à tous les enfants une place en garderie et que les besoins sont grands dans le réseau.

Si vous voulez promettre des places aux familles du Québec, ça prend des intervenantes. Pour améliorer les conditions de travail, pour attirer la relève et maintenir nos intervenantes en poste, la meilleure façon, c’est en négociant de bonnes conditions de travail. […] Oui, il y a le salaire, mais il y a un épuisement massif des intervenantes, déclare-t-elle.

Valérie Grenon ajoute : Il y a comme une incohérence actuellement avec le gouvernement Legault.

D’autres organisations syndicales représentent les travailleurs et les travailleuses de ce secteur d’activités.

Source: Radio Canada

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