Coderre dit à son « chum Pablo » Rodriguez que son « timing » n’est pas bon

6 août 2024
Coderre dit à son « chum Pablo » Rodriguez que son « timing » n’est pas bon

Assahafa.com

Le candidat annoncé dans la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), Denis Coderre, juge que le ministre fédéral des Transports Pablo Rodriguez « fait une erreur » en jaugeant ses appuis chez les libéraux provinciaux. L’ancien maire de Montréal le voyait plutôt affronter Valérie Plante lors des prochaines élections municipales.

M. Coderre affirme que « le timing est mauvais » pour M. Rodriguez, dans le contexte où le lieutenant-politique de Justin Trudeau au Québec devrait selon lui se concentrer pleinement pour aider le Parti libéral du Canada à gagner l’élection partielle dans LaSalle – Émard – Verdun, le 16 septembre prochain, plutôt que de réfléchir à poursuivre sa carrière politique à Québec.

Il y a quelques jours, avant que l’information que M. Rodriguez envisageait de briguer la direction du PLQ soit publiée dans les médias, les deux hommes se sont parlé au téléphone, raconte M. Coderre.

« Pablo, c’est un chum. Moi aussi j’ai été lieutenant du Québec. Quand ça ne faisait plus mon affaire, j’ai démissionné », dit M. Coderre, un ancien député fédéral dans la circonscription de Bourassa à Montréal de 1997 à 2013.

« Il est un excellent politicien. On s’est rendu service. Il a un bureau exceptionnel. […] Mais je sais que les libéraux provinciaux ne veulent pas être une succursale d’Ottawa. Je pense que c’est un boulet pour lui », ajoute-t-il.

Selon M. Coderre, qui parcourt cet été l’ensemble des circonscriptions provinciales afin de rencontrer les militants, les citoyens et de se bâtir une équipe sur le terrain, Pablo Rodriguez aurait les mains liées face aux décisions impopulaires prises par le gouvernement Trudeau à Ottawa, qui ont déplu aux Québécois, alors qu’il est encore à ce jour un membre influent du cabinet fédéral. Mais à Montréal, estime M. Coderre, le ministre fédéral pourrait incarner une alternative face à la mairesse Valérie Plante, dit-il, lui qui ne manque jamais une occasion de critiquer son ancienne rivale à l’hôtel de ville.

Interrogé plus tôt cette semaine par La Presse sur ses intentions, M. Rodriguez a pour sa part laissé planer le suspense. « Je ne peux rien dire pour les prochains jours », a-t-il répondu. Il n’a depuis accordé aucune entrevue. Dimanche, M. Rodriguez a également diffusé une déclaration dans laquelle il affirmait que des militants du PLQ l’incitaient à briguer la direction du parti.

« En tant que ministre des Transports et lieutenant du Québec du gouvernement de Justin Trudeau, je suis fier de travailler avec acharnement pour le bien des Québécois et de tous les Canadiens. Je suis sincèrement touché par les nombreuses demandes que j’ai reçues de retourner là où tout a commencé pour moi », a-t-il écrit.

Réactions timides au PLQ

À Québec, le député de la circonscription de Marguerite-Bourgeoys à Montréal, Fédéric Beauchemin, déclare que « la venue potentielle de Pablo est une bonne nouvelle pour avoir un vaste débat d’idées, ce que le PLQ a besoin ».

« Chaque aspirant candidat vient avec une certaine expérience et une feuille de route qui lui permettra de contribuer à sa façon à la relance du parti et aidera le Québec pour les générations à venir. En ce qui me concerne, je suis impatient de sauter dans la course et ferai une annonce au moment opportun », dit-il.

La whip en chef de l’opposition officielle, la députée Filomena Rotiroti – une amie personnelle de M. Rodriguez – affirme pour sa part que « Pablo est en effet un ami de longue date que j’apprécie beaucoup », mais qu’en « raison de mon rôle de whip au sein du caucus, j’ai un devoir de neutralité que je tiens à respecter ».

À ce jour, seul Denis Coderre a confirmé qu’il serait de la ligne de départ de la course à la direction du parti, qui commencera le 13 janvier prochain. Le nouveau chef sera élu le 14 juin à Québec.

L’ancien président de la Fédération des chambres de commerce du Québec, Charles Milliard, qui a récemment démissionné de son poste, prépare aussi son arrivée. Les deux hommes seront entre autres présents ce week-end à Montréal pour le congrès des jeunes libéraux. Le maire de Victoriaville, Antoine Tardif, ex-conseiller du député fédéral Alain Rayes, envisage également lui aussi de se porter candidat.

Source: la presse

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