Assahafa.com
Ottawa mandate un groupe d’experts du renseignement pour détecter la présence d’ingérence étrangère dans les élections partielles qui auront lieu le 16 septembre prochain dans les circonscriptions de LaSalle–Émard–Verdun, à Montréal, et d’Elmwood—Transcona, au Manitoba, mais aussi dans toutes celles à venir.
C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui par communiqué le ministre fédéral de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc.
Formé en 2019, le Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections est formé d’experts provenant des services de renseignement canadiens, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’Affaires mondiales Canada. Ils ont désormais le mandat de traquer systématiquement les tentatives d’ingérence dans les élections fédérales partielles.
Le Groupe fera état de ses découvertes et de ses recommandations à l’issue des scrutins dans deux rapports. L’un d’eux sera classifié et destiné aux fonctionnaires et parlementaires ayant une cote de sécurité suffisante.
Cette standardisation de l’intervention du Groupe de travail vise à faire en sorte que les Canadiens puissent continuer à avoir confiance dans la force et la résilience
de leur démocratie, selon le communiqué.
Les partielles de septembre sous la loupe
Depuis mars 2023, les élections partielles passent sous la loupe du Groupe afin de mieux les protéger des tentatives d’ingérence étrangère.
Cette annonce d’une évaluation plus systématique survient à moins de deux mois des élections qui pourvoiront les sièges vides des circonscriptions de LaSalle–Émard–Verdun, à Montréal, et d’Elmwood—Transcona, au Manitoba.
LaSalle–Émard–Verdun n’a plus de député depuis le départ de l’ex-ministre de la Justice David Lametti, le 31 janvier dernier, à la suite d’un remaniement ministériel au cours duquel il avait été exclu du cabinet des ministres.
Pour sa part, la circonscription d’Elmwood–Transcona, située à Winnipeg, était occupée par le député néo-démocrate Daniel Blaikie. Il a remis sa démission en février pour occuper un poste au sein du gouvernement manitobain de Wab Kinew.
Les deux scrutins auront lieu le 16 septembre prochain.
L’ingérence étrangère dans la foulée de la commission Hogue
Les révélations du rapport du Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement avaient provoqué une commotion sur la colline du Parlement en juin. Ses révélations ouvraient la porte à des allégations d’ingérence visant certains élus qui auraient « aidé sciemment » des acteurs étrangers, sans qu’aucun nom ne soit nommé.
Début mai, la commissaire Hogue, qui préside l’enquête publique sur l’ingérence étrangère, avait publié un rapport préliminaire qui affirmait qu’il y avait bien eu de l’ingérence étrangère lors des élections de 2019 et de 2021, sans toutefois qu’elle ait eu d’incidence sur les résultats.
La juge Marie-Josée Hogue doit déposer son rapport sur l’ingérence étrangère au Canada et ses recommandations l’hiver prochain.
Source: Radio Canada