Ingérence chinoise: rien n’est fait par Québec et Ottawa, s’indigne un expert

12 juillet 2024
Ingérence chinoise: rien n’est fait par Québec et Ottawa, s’indigne un expert

Assahafa.com

Le gouvernement chinois peut se permettre de faire le «fanfaron», de menacer et de harceler des citoyens québécois puisque Québec et Ottawa n’agiraient pas dans ce dossier d’ingérence depuis des années, déplore un spécialiste.

«Ça démontre le culot [du Parti communiste chinois] et jusqu’à quel point ils sont capables d’être fanfarons dans leur façon de faire», a expliqué Michel Juneau-Katsuya, ancien directeur au bureau Asie-Pacifique du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

Plusieurs citoyens québécois d’origine chinoise qui auraient été critiques du gouvernement chinois ont déposé des plaintes auprès de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) en raison de ces menaces.

Selon M. Juneau-Katsuya, cela ne fait que prouver que les gouvernements fédéral et provincial ne font rien.

«Lorsqu’il y a le ministre de la Sécurité publique du gouvernement québécois qui va dire en Chambre [qu’]il n’y a “rien, rien, rien” sur l’ingérence étrangère, c’est probablement le ministre de la Sécurité publique le moins informé du pays», a-t-il avancé en entrevue au TVA Nouvelles, jeudi.

«On a vraiment un problème de ce qu’on appelle “la répression transnationale”, et là on va jusqu’à continuer de le faire parce qu’on voit que les politiciens à Ottawa, malheureusement, se font de la politicaillerie aux dépens des victimes», a-t-il martelé.

Si le projet de loi C-70 est bien en cours d’étude pour modifier le Code criminel et la Loi sur la protection de l’information, il serait loin d’être mis en place, malgré les décennies d’alerte au sujet de l’ingérence.

Pourtant, ce cadre légal est nécessaire pour arriver à des accusations potentielles, à condition qu’il y ait infraction.

«Ça fait des décennies qu’on connaît le problème, ça fait des décennies qu’on informe nos gouvernements et nos dirigeants, et encore aujourd’hui on traîne de la patte, il y a vraiment quelque chose de quasiment suspicieux là-dedans», a soutenu l’expert.

«Le gouvernement ne fait pas partie de la solution, il fait partie peut-être du problème», a-t-il laissé entendre.

Source: tvanouvelles

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