Assahafa.com
Dans une déclaration officielle publiée jeudi en fin de journée, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, a tenté d’éteindre l’incendie provoqué par ses propos sur le système d’éducation public de la province.
Plus tôt ce mois-ci, dans une entrevue accordée à Radio-Canada Acadie, Blaine Higgs pointait du doigt le climat au sein des établissements scolaires publics de la province.
Selon lui, le décorum et la sécurité se dégradent. Il disait qu’il serait inquiet
d’envoyer ses quatre filles, maintenant adultes, à l’école publique aujourd’hui. Nous semblons nous écarter du programme d’études, il semble que nous n’ayons pas de normes
, avait ajouté celui qui est pourtant à la tête de la province depuis six ans.
Reconnaître le travail des enseignants
Blaine Higgs a voulu clarifier sa position. Mes propos ont été tenus dans les jours qui ont suivi la diffusion, dans des écoles secondaires locales de contenu jugé inapproprié par bon nombre de personnes, et ce, sans que les parents en soient dûment informés
, souhaite rappeler le premier ministre.
Il fait ici référence à une présentation faite dans les écoles de la province sur l’éducation sexuelle et qui avait offusqué Blaine Higgs.
Il assume néanmoins ses propos, confiant une nouvelle fois dans sa déclaration qu’il éprouve une certaine frustration à l’égard du système
.
Mais Blaine Higgs se veut plus nuancé, estimant qu’il est possible de remédier à ces préoccupations grâce à une collaboration entre les parents, les éducateurs et le gouvernement
.
Il explique également que son gouvernement est déterminé à améliorer le système d’éducation dans les deux langues officielles, avant de louer le travail des enseignants et de préciser que ses propos ne les visaient pas : la grande majorité des enseignants de la province travaillent fort, et ils se dépassent pour offrir aux élèves la meilleure expérience scolaire possible
.
Des propos polémiques
Une mise au point qui suit une vague de critiques et de protestations.
Des réactions du côté politique d’abord. « Ce n’est pas quelque chose de responsable à faire comme premier ministre », avait lancé Susan Holt, la cheffe du Parti libéral
Mais aussi du côté du milieu éducatif. Stéphanie Babineau, la présidente de l’Association des enseignants francophones du N.-B. se disait inquiète et insultée. « Ça fait six ans qu’il est au pouvoir au Nouveau-Brunswick et qu’on cherche toujours à se questionner c’est quoi son apport pour le monde de l’éducation publique », s’était-elle interrogée.
Source: Radio Canada