Ingérence étrangère: il n’y aurait aucun élu actuel à punir, selon Elizabeth May

12 juin 2024
Ingérence étrangère: il n’y aurait aucun élu actuel à punir, selon Elizabeth May

Assahafa.com

Contre toute attente, il n’y aurait aucun député siégeant aujourd’hui aux Communes qui collaborerait «sciemment» avec une puissance étrangère, a dit la co-cheffe du Parti vert, Elizabeth May, dans une sortie fracassante mardi après-midi.

«Il n’y a pas de liste de députés ayant fait preuve de déloyauté envers le Canada», a-t-elle affirmé. «J’en suis très soulagée», a-t-elle dit, ajoutant qu’elle se sentait «très confortable» de s’asseoir aux côtés de ses «collègues» de la Chambre.

LA SEULE AUTRE CHEFFE À AVOIR LU LE RAPPORT

Outre M. Trudeau, Mme May est la seule cheffe de parti à avoir obtenu la cote de sécurité élevée et à avoir lu la version originale du rapport explosif sur l’ingérence étrangère concocté par le comité spécial formé de parlementaires.

Ce rapport suggérait notamment que des élus au Canada – pas nécessairement au niveau fédéral – ou des sénateurs avaient collaboré «sciemment» ou de manière «mi-consentante» avec des États étrangers comme la Chine et l’Inde.

Les déclarations de Mme May viennent tempérer le sentiment d’urgence qui s’est emparé de la capitale fédérale depuis la sortie du rapport en début de semaine dernière. Les conservateurs réclament toujours une liste de noms qui, selon Mme May, n’existerait pas.

«Dire que je suis soulagée ne signifie pas qu’il n’y a rien à voir. La démocratie canadienne est clairement menacée par des gouvernements étrangers», a-t-elle ajouté dans un point de presse de plus d’une heure.

J’Y VAIS OU J’Y VAIS PAS?

Les stratégies diffèrent largement entre les chefs de partis quant à l’obtention de la cote de sécurité. Si celle-ci permet de lire le rapport non caviardé, elle limite le droit de parole de ceux et celles qui ont eu le privilège de le lire.

En réaction à cette sortie inattendue, Justin Trudeau a invité Pierre Poilievre à suivre l’exemple d’Elizabeth May, qui a «pris ses responsabilités en tant que leader de parti politique».

«Il devrait prendre ça au sérieux, il devrait aller chercher sa cote de sécurité et devrait pouvoir faire le travail nécessaire […]», a-t-il dit.

Pierre Poilievre n’a pas montré d’intérêt pour obtenir sa cote de sécurité, tandis qu’Yves-François Blanchet, qui s’y refusait auparavant, a laissé entendre que les démarches pour l’obtenir ont débuté.

De son côté, le chef du NPD, Jagmeet Singh, a déjà obtenu sa cote depuis longtemps et se préparerait à lire le rapport original demain, selon sa porte-parole.

UNE MISE À JOUR ATTENDUE DE LA COMMISSION

Curieusement, les deux députés du Parti vert, Elizabeth May et Mike Morrice, ont été les seuls à s’opposer à la motion du Bloc Québécois demandant à la Commission sur l’ingérence étrangère de se pencher sur les révélations du récent rapport des parlementaires.

Appelée à réagir, la Commission a dit au Journal se sentir «honorée de la confiance» exprimée par les élus et qu’elle prévoit publier «prochainement un avis au public traitant des paramètres du mandat de la Commission et de la prochaine étape de ses travaux».

Source: tvanouvelles

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