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François Legault voit du bon dans la souveraineté. En réponse à Paul St-Pierre Plamondon, le premier ministre a affirmé jeudi au Salon bleu que l’indépendance du Québec est « un projet noble » pour « défendre l’identité », mais désavantageux sur « le terrain financier ».
« Je vais d’abord rappeler que la souveraineté du Québec, c’est un projet noble, et j’accepte ça », a lancé M. Legault alors que le chef péquiste l’interrogeait sur l’augmentation du poids de la fonction publique canadienne.
La Presse rapportait jeudi que près de 110 000 fonctionnaires se sont ajoutés aux effectifs des ministères et organismes depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux de Justin Trudeau en 2015, une hausse de 42 %.
« Le premier ministre a fait sa carrière sur l’importance de mettre fin au gaspillage. Est-ce qu’il peut reconnaître que le Québec n’en a pas pour son argent dans le Canada ? », a demandé le leader péquiste.
« Je veux lui dire gentiment, sans remettre en question la noblesse du projet de souveraineté du Québec qu’actuellement […] le Québec reçoit 10 milliards de plus que ce que les Québécois envoient à Ottawa », a rétorqué le premier ministre.
« Dans son fameux budget de l’an 1, le chef du PQ a dit : “On va tout effacer ça avec des dédoublements”. Il n’y a personne qui croit à ça. Oui, la souveraineté pour défendre notre identité, mais d’aller sur le terrain financier dire que le Québec n’en a pas sur son argent, je me garderais une petite gêne », a-t-il ajouté.
Ce n’est pas la première fois que M. Legault affirme que le projet d’indépendance est « noble ». Or, depuis les dernières semaines, le premier ministre accuse plutôt le leader péquiste « d’attendre le grand soir » tandis que son gouvernement passe à l’action.
Le Parti québécois a consolidé son avance dans les intentions de vote au cours des derniers mois, entrant même en zone majoritaire. Les sondages montrent un mouvement du vote caquiste vers le PQ.
Jean-François Roberge a lui aussi indiqué jeudi que la souveraineté est un « projet qui est noble ».
« Ça fait partie des options que les Québécois ont. Moi, ce que je considère c’est que la voie de la Coalition avenir Québec, qu’on appelle la troisième voie, c’est la voie qui gagne, c’est la voie qui nous permet de faire des gains en ce moment. Notamment avec notre plan d’action et les pouvoirs qu’on va obtenir d’Ottawa », a exprimé le ministre responsable de la Langue française et des Relations canadiennes.
« Comme de rester dans le Canada, c’est aussi un projet qui est noble. Il ne s’agit pas d’attaquer les convictions des gens, il s’agit de les respecter. Nous, on a une position qui est claire », a-t-il ajouté.
Source: la presse
