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Québec s’apprête à mettre fin à un irritant majeur: l’obligation d’obtenir un billet du médecin pour se faire rembourser par un assureur. Mais du même souffle, le ministre du Travail dit ignorer si les primes d’assurance augmenteront en conséquence.
Le gouvernement Legault déposera, d’ici l’automne, un projet de loi pour interdire aux assureurs d’exiger une ordonnance afin de se faire rembourser pour un service couvert.
Par exemple, plusieurs compagnies obligent les assurés à consulter un médecin avant d’obtenir les services d’un physiothérapeute ou d’un massothérapeute.
De la même façon, une personne en arrêt de travail doit parfois retourner chez le toubib pour renouveler son indemnisation.
Idem au moment de se faire rembourser de l’équipement médical, comme des béquilles.
Québec souhaite mettre fin à ces visites inutiles et coûteuses. «On veut diminuer la paperasse», indique le ministre du Travail, Jean Boulet.
Ce dernier avait déjà posé un premier jalon, en février dernier, en annonçant que les médecins pourraient désormais déterminer eux-mêmes la fréquence des suivis pour un travailleur indemnisé par la CNESST.
RENDEZ-VOUS SUPERFLUS
«On veut permettre aux médecins de consacrer beaucoup plus de temps à la consultation médicale. C’est le cœur de leur mission», souligne le ministre Boulet.
Présent à ses côtés lors de la mêlée de presse, le ministre de la Santé Christian Dubé a évalué à quelque 500 000 le nombre de rendez-vous qui seront ainsi libérés.
«Si on est capable de travailler sur l’offre, c’est une chose. Mais si on est capable d’éliminer des rendez-vous qui ne sont pas nécessaires, je pense qu’il faut [le] faire», dit le ministre Dubé.
HAUSSE DES PRIMES?
Toutefois, même si les assureurs ont été consultés en amont, Québec ne peut garantir que les primes n’augmenteront pas avec la hausse probable du nombre de services remboursés.
«On ne pourra pas donner de garanties. Est-ce qu’il est possible qu’il y ait un impact? Ça, je ne suis pas en mesure de l’évaluer», reconnaît Jean Boulet.
«Mais les compagnies d’assurance ont été consultées, puis ils [sic] sont avec nous», a-t-il ajouté. «Elles sont dans notre bateau.»
EMPLOYEURS
Après cette première étape, Québec étudiera la possibilité d’encadrer les demandes de certains employeurs, qui exigent un billet du médecin pour s’absenter moins de cinq jours.
«Les médecins nous disent qu’ils voient encore beaucoup de patients pour leur remplir un papier pour justifier une absence pour une gastro ou un rhume», souligne le cabinet du ministre Dubé.
Source: tvanouvelles