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Critiqué en Israël comme ailleurs dans le monde, le premier ministre Benyamin Nétanyahou est-il toujours l’homme de la situation, aux yeux du Canada ? Sans répondre directement à la question, la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly ne lui a pas exactement accordé un vote de confiance, mercredi.
« On sait qu’il n’y a pas d’amour entre le gouvernement Trudeau et le gouvernement Nétanyahou ; il n’y a pas de surprise là », a lâché la cheffe de la diplomatie canadienne en mêlée de presse avant la réunion du caucus libéral.
« Nous pensons que c’est important qu’on puisse parler à différents membres de la société en Israël, différents membres au sein aussi des Territoires palestiniens, et c’est ce que je vais continuer à faire », a-t-elle enchaîné, sans toutefois préciser ce qu’elle entendait par « manque d’amour ».
La ministre Joly a souligné qu’elle s’était notamment entretenue avec le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ainsi qu’avec « différents membres de la classe politique en Israël », que ce soit lors de ses visites dans la région ou à distance.
Les deux dernières conversations entre Justin Trudeau et un représentant de l’État hébreu n’ont pas eu lieu avec Benyamin Nétanyahou, mais plutôt avec Benny Gantz, membre du cabinet de guerre du gouvernement israélien.
Le premier ministre Benyamin Nétanyahou a publiquement rabroué Justin Trudeau en novembre dernier sur le réseau X. Il avait mal digéré les propos du dirigeant canadien, qui avait exhorté le gouvernement israélien « à faire preuve de la plus grande retenue ».
« La mort de femmes, d’enfants et de bébés doit arrêter », avait aussi tonné le premier ministre du Canada.
Aux États-Unis, le président Joe Biden a aussi pris ses distances du premier ministre de l’État hébreu.
Le chef de file des démocrates au Sénat américain, Chuck Schumer, avait appelé en mars dernier à la tenue d’élections anticipées en Israël, qualifiant le premier ministre Benyamin Nétanyahou « d’obstacle pour la paix ».
Source: la presse
