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C’est un retour à la case départ pour les négociateurs du gouvernement Legault et de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Les membres du syndicat ont rejeté vendredi soir l’entente de principe qui avait été conclue en mars dernier.
Bien que les instances syndicales avaient recommandé l’adoption de l’entente, 61 % des membres qui ont voté en ont décidé autrement.
Le taux de participation au vote a été de 77 %, a indiqué le syndicat sur sa page Facebook.
La présidente de la FIQ, Julie Bouchard, tiendra un point de presse, samedi à 11 h, afin de faire le point.
Sur le réseau social X, la présidente du Conseil du trésor du Québec Sonia LeBel a dit pren[dre] acte du rejet de l’entente de principe par les membres de la FIQ
.
Nous allons rencontrer le syndicat pour comprendre ce qui achoppe. Cependant, le contexte et nos objectifs vont demeurer les mêmes, notamment en matière de souplesse.
Avant d’aboutir à une entente de principe le mois dernier, les négociations avaient duré plus de 15 mois.
En entrevue à l’émission D’abord l’info sur ICI RDI, l’ex-présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, s’est dite à la fois « un peu surprise » et « inquiète » des résultats de ce vote.
Il va falloir trouver une voie de passage qui permette aux infirmières de se sentir à l’aise dans leur pratique et surtout de déterminer pour tout le monde qu’il y a un avenir [dans le réseau public].
Selon Mme Carbonneau, l’incertitude qui persiste envoie un signal négatif
alors que l’on tente de convaincre les infirmières parties au privé de réintégrer le réseau. Ça va être important de trouver des solutions rapidement avant l’entrée en fonctAvant d’aboutir à une entente de principe le mois dernier, les négociations avaient duré plus de 15 mois.
En entrevue à l’émission D’abord l’info sur ICI RDI, l’ex-présidente de la CSN
Confédération des syndicats nationaux
, Claudette Carbonneau, s’est dite à la fois « un peu surprise » et « inquiète » des résultats de ce vote.
Il va falloir trouver une voie de passage qui permette aux infirmières de se sentir à l’aise dans leur pratique et surtout de déterminer pour tout le monde qu’il y a un avenir [dans le réseau public].
Une citation deClaudette Carbonneau, ex-présidente de la CSN
Selon Mme Carbonneau, l’incertitude qui persiste envoie un signal négatif alors que l’on tente de convaincre les infirmières parties au privé de réintégrer le réseau. Ça va être important de trouver des solutions rapidement avant l’entrée en fonction de Santé Québec, sinon ça va être un capharnaüm absolument incroyable, a-t-elle souligné.ion de Santé Québec, sinon ça va être un capharnaüm absolument incroyable
, a-t-elle souligné.
Points de frictions
L’un des principaux points de friction concerne la flexibilité exigée des infirmières. Le gouvernement veut, selon les besoins, pouvoir déplacer les infirmières dans d’autres unités de soins, voire d’autres établissements de santé.
Publiquement, les ministres du gouvernement Legault affirmaient que de tels déplacements seraient volontaires, mais la FIQ soutenait que les déplacements volontaires étaient déjà permis dans les conventions collectives. Elle reprochait donc aux employeurs de vouloir en vérité imposer des déplacements forcés, sans tenir compte de l’expertise et de l’expérience des infirmières.
Les autres enjeux concernent le temps supplémentaire obligatoire et les modalités de la reconnaissance de l’ancienneté des infirmières provenant des agences privées qui reviendraient dans le réseau public.
La FIQ représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, dont la grande majorité au Québec.
Plusieurs autres syndicats sans entente
Depuis que le Front commun (l’APTS, CSQ, CSN et FTQ) et la Fédération autonome de l’enseignement sont parvenus à une entente, la FIQ était l’une des grandes organisations syndicales du secteur public à n’avoir toujours pas renouvelé ses conventions collectives.
Les autres sont le Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ) qui compte 5600 infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes travaillant dans les régions de Montréal, Laval, de la Côte-Nord, du Nord-du-Québec et de la Gaspésie.
Ce dernier syndicat entamera un blitz de négociation avec le Conseil du trésor la semaine prochaine.
Source: Radio Canada