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Confronté depuis des mois à des sondages défavorables, Justin Trudeau n’a pas l’intention de démissionner pour autant et assure qu’il sera là aux prochaines élections en raison de l’importance des enjeux qui se dessinent pour le pays.
De passage au micro d’Alec Castonguay, sur les ondes d’ICI Première, où il répondait à la question d’une auditrice sur son avenir politique, le premier ministre Justin Trudeau s’est exclamé : Mais je songe à quitter à tous les jours!
C’est une job de fou que je suis en train de faire. Les sacrifices au niveau personnel… Si je ne doutais pas quasiment à tous les jours de ce que je fais, je ne serais pas humain
, a reconnu d’emblée le premier ministre avec émotion.
Je ne pourrais pas être l’homme que je suis et abandonner le combat à ce moment-ci.
Mais en dépit de toutes les contraintes et de l’usure du pouvoir qui plombe sa barque, il n’est pas question pour Justin Trudeau de déposer les armes maintenant.
Les démocraties sont tellement sous attaque à travers le monde avec du populisme extrême, avec des attaques internationales. D’être là pour ce combat, c’est pour ça que je suis entré en politique. Pas pour être populaire, pas pour des raisons personnelles. Parce que je veux servir et je sais que j’ai quelque chose à offrir
, a martelé Justin Trudeau.
Le choix que vont faire les Canadiens, dans un an aux élections, va être tellement fondamental.
Est-ce qu’on est un pays qui va choisir de reculer dans la lutte contre les changements climatiques? De reculer dans les droits des femmes, des communautés LGBT? Est-ce qu’on va être un pays qui va moins investir la croissance verte? […] Car c’est tout ça que proposent les conservateurs.
Le fardeau de la taxe carbone
Parmi les sujets qui minent la popularité de son gouvernement, la taxe carbone est sans contredit l’une des armes de prédilection de ses adversaires politiques.
Questionné par l’animateur Alec Castonguay pour savoir s’il compte augmenter comme prévu au 1er avril la taxe carbone de 15 $ la tonne de CO2 en dépit de l’opposition de sept provinces, Justin Trudeau a répondu par l’affirmative.
Oui, je vais maintenir cette hausse pour la très bonne raison que le 3 ¢ par litre [d’essence] que ça coûte de plus, on le rembourse à 8 familles sur 10 dans les régions où on a ce programme.
Rappelons que cette augmentation ne touchera pas le Québec ni la Colombie-Britannique, qui exploitent leur propre système de taxation de la pollution.
Le principe de cette taxe consiste à percevoir de l’argent des pollueurs et à le redistribuer annuellement sous forme de chèques aux ménages canadiens dans les provinces participantes.
C’est une mesure qui non seulement lutte contre les changements climatiques et qui encourage l’innovation et des améliorations dans nos émissions, et aussi qui met plus d’argent dans la poche de 8 familles sur 10 à travers le pays
, a plaidé Justin Trudeau.
Dans une crise d’abordabilité, où les gens ont de la misère à payer leur épicerie, ce que les conservateurs proposent, c’est de retirer ces chèques qui donnent plus aux citoyens.
C’est très facile en politique de nos jours d’attaquer une taxe, d’attaquer des mesures concrètes et de proposer de ne rien faire.
Source: Radio Canada