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Les États-Unis ont émis une alerte sécurité, prévenant leurs ressortissants résidant ou en visite en Algérie contre tout déplacement dans la ville de Tindouf ou les camps avoisinants. En cause, le risque d’être victimes de kidnapping, dans un contexte marqué par des manifestations qu’organisent des jeunes sahraouis dans la ville et ses alentours contre le Polisario et les autorités algériennes.
L’alerte est donnée par le Département d’État, soit le ministère des Affaires étrangères américain, et elle est notamment relayée sur le site de l’ambassade américaine en Algérie. Les ressortissants américains, résidant ou en visite dans le pays voisin, y sont mis en garde contre tout déplacement vers la ville de Tindouf, en Algérie, ou vers les camps sahraouis qui y sont abrités. En cause: le risque accru de kidnapping dont ils pourraient être victimes dans un contexte de fortes tensions dans ces zones.
Ainsi, la diplomatie américaine appelle les ressortissants US à éviter tout déplacement dans cette zone, et ce, au moins jusqu’à la mi-mars, recommandant à ceux présents sur place la plus haute vigilance et leur conseillant de rester alertes dans les lieux fréquentés par des touristes ou des occidentaux.
Les ressortissants américains sont également priés d’élaborer des plans de départ d’urgence et de constamment passer en revue leurs plans, en veillant à leur sécurité. Ceci, notamment en disposant de documents de voyage à jour pour une éventuelle évacuation, ainsi que d’une pièce d’identité appropriée, en l’occurrence un passeport américain avec un visa en cours de validité.
Cette mise en garde est émise alors que le front séparatiste du Polisario et son sponsor algérien s’apprêtent à organiser le Sahara marathon à Tindouf, prévu pour le 28 février. Elle intervient surtout au moment où les camps de Tindouf et la ville éponyme sont le théâtre quotidien de manifestations et d’actions de protestation contre la direction du Polisario et, entre autres, la justice algérienne.
Depuis le dimanche 11 février, des jeunes originaires de la tribu Rguibat Souaâd mènent en effet un vaste mouvement de protestation, émaillé d’actes de violence, pour contester la condamnation d’un des leurs par le tribunal algérien de Tindouf.
Accusé de trafic de drogue, le dénommé Ahmed Ould Ben Ali a en effet été condamné, en novembre dernier, à 5 ans de prison par ledit tribunal, et purge actuellement sa peine dans le centre pénitentiaire de la ville algérienne de Tindouf. Et depuis, les membres de sa tribu ont multiplié les appels à sa libération, appels qui gagnent chaque jour en intensité.
Source: le360