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Les enseignants franco-ontariens se sont dotés d’un mandat de grève fort vendredi, votant à 93 % en faveur du moyen de pression.
La présidente de l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO), Anne Vinet-Roy, s’est dite très contente
du résultat du vote.
Dans un communiqué, la présidente a déclaré que le vote démontrait hors de tout doute que les enseignantes et enseignants franco-ontariens ont l’intention de repousser les offensives du gouvernement et du Conseil des associations d’employeurs.
Les quelque 10 000 enseignants et suppléants membres de l’AEFO cherchent à signer une nouvelle convention collective depuis maintenant 17 mois.
Un conciliateur a été nommé à la fin décembre par le gouvernement ontarien pour améliorer les négociations entre le syndicat et la province. Les prochaines séances de négociations auront lieu le 31 janvier et les 1er et 2 février.
En entrevue cette semaine, la présidente de l’AEFO, Anne Vinet-Roy, a affirmé qu’un petit mouvement
avait eu lieu des deux côtés de la table de négociation depuis la nomination du conciliateur.
On va voir la semaine prochaine si ce mouvement-là se poursuit
, ajoute Mme Vinet-Roy vendredi.
L’obtention du mandat de grève ne garantit pas la tenue d’une grève. Si le syndicat et la province ne parviennent pas à une entente, le syndicat reçoit un avis de non-constitution de commission. Une grève est possible 17 jours après l’obtention de cet avis.
Plusieurs parents derrière les enseignants
À la sortie des classes, vendredi, les parents de l’école élémentaire Pierre-Elliott-Trudeau de Toronto ont offert leur appui aux enseignants de leurs enfants.
Les professeurs et les enseignants savent ce dont les enfants ont besoin et ils se battent toujours pour de meilleures conditions d’apprentissage et moi je soutiens toujours les enseignants
, dit Mary Wood.
Devoir garder les enfants à la maison serait un défi, reconnaissent certains parents. Mais l’appui des enseignants demeure important.
Si [les enseignants] pensent que leurs conditions ne sont pas assez bonnes pour travailler, c’est eux qui forment les jeunes générations, pourquoi ne pas les aider?
, souligne Laurent Humeau.
Des conventions collectives en arbitrage
Les conventions collectives des enseignants franco-ontariens sont échues depuis le 31 août 2022.
Dans un communiqué, le ministre de l’Éducation de l’Ontario, Stephen Lecce, s’est dit déçu que l’AEFO ait refusé plusieurs fois de signer une entente qui procure de la stabilité pour les élèves et leurs familles
.
Le gouvernement ontarien a déjà conclu des ententes incluant le recours à l’arbitrage exécutoire avec deux syndicats enseignants.
Certains sujets se prêtent bien
à ce type d’arbitrage, soutient Anne Vinet-Roy. L’AEFO considérera cette méthode si cela est favorable au syndicat, dit-elle.
Source: Radio Canada