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La crise actuelle qui frappe le réseau de la santé met en lumière la fragilité du système, mais les promesses du ministre de la Santé qui visent à réformer l’administration des hôpitaux semblent prometteuses. Autrement, le risque d’un échec avec cette nouvelle initiative pourrait coûter les mains du pouvoir à la CAQ aux prochaines élections, affirment des analystes.
Christian Dubé informait la population jeudi sur la mise en place d’un comité de transition pour mettre sur pieds Santé Québec, cette agence qui s’occupera de gérer le réseau de la santé.
Cette agence sera, à son tour, administrée par une personne dont l’identité n’est toujours pas révélée puisque le début de l’appel aux candidatures se fera la semaine prochaine.
Ce que l’on sait à présent, c’est que le ministre de la Santé choisira celui ou celle qui a les reins les plus solides, à l’image des héros du film américain «Top Gun», comme M. Dubé aime rappeler la référence.
Cependant, cette personne qui sera le président-directeur général (PDG) de Santé Québec est probablement déjà dans la mire du ministre, selon Marc-André Leclerc, invité ce soir à l’émission Le Bilan.
«Il sait exactement qui il veut», soutient l’analyste politique.
«Ils ne sont pas là, les bras croisés, en se disant: « on va attendre le fax pour voir quel CV qui va rentrer lundi matin », dit-il à la blague. La personne est déjà choisie.»
Également invitée à l’émission, la chroniqueuse et nouvellement animatrice à la télévision, Yasmine Abdelfadel, est d’accord à dire que la personne qui prendra les rênes de Santé Québec se retrouve avec une charge de travail démesurée.
«Je trouve qu’on est en train de mettre beaucoup trop de pression sur la personne qui va occuper ce poste-là, dit-elle à l’animatrice Emmanuelle Latraverse. On la met dans une position impossible.»
Le fait que le salaire de la personne qui sera le ou la PDG de Santé Québec soit déjà connu du public augmente les attentes de la population, alors qu’«on ne sait même pas encore c’est qui»
De plus, la chroniqueuse à QUB soutient que, bien que le poste soit d’une grande importance, il ne conférera pas les pouvoirs nécessaires pour permettre à cette personne de produire les résultats demandés.
Le futur PDG de Santé Québec devrait donc faire «des miracles» avec le budget qu’on lui attribuera, craint Mme Abdelfadel.
La mise du gouvernement sur cette réforme est énorme, et ce, même si la tâche qui attend ce prochain «Top Gun» de la santé est colossale. Cependant, l’échec sur ce projet pourrait mener à la déconfiture du parti au pouvoir, croit M. Leclerc.
«Christian Dubé, il ne peut pas échouer, dit-il. Ils n’ont pas le choix. La CAQ, si elle échoue là-dessus, elle ne sera pas réélue. C’est aussi simple que ça.»
Source: tvanouvelles