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Québec injecte 300 millions de dollars pour venir en aide aux élèves qui ont manqué de nombreux jours d’école en raison des grèves, notamment en ajoutant du tutorat pour les élèves qui ont des besoins particuliers. La pondération des examens du ministère est aussi revue.
« On ne fera pas du mur à mur », a déclaré le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, en point de presse à Montréal, mardi.
« Ce sont les besoins des élèves qui vont nous guider et ce sont les équipes-écoles qui sont les mieux placées pour évaluer les besoins de nos élèves », a-t-il ajouté.
Les deux prochaines semaines serviront à « identifier les besoins des élèves » qui ont besoin de rattrapage. Les membres du personnel qui veulent y participer pourront le faire sur une base volontaire.
« La rémunération suivra en conséquence », a précisé le ministre. Les enseignants affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont été en grève, sans salaire, pendant plus d’un mois. Plusieurs ont dû avoir recours à l’aide alimentaire ou se trouver temporairement un autre emploi.
La semaine du 22 janvier, les parents dont les élèves ont été identifiés pour ces mesures de rattrapage seront contactés et les activités commenceront la semaine suivante dans les écoles. Elles pourront avoir lieu après les cours réguliers ou pendant la semaine de relâche, a précisé le ministre Drainville.
« Je n’ai pas le pouvoir de transformer la semaine de relâche en jours d’école », a-t-il précisé en anglais. Des discussions avec la FAE sont en cours pour convertir certaines journées pédagogiques en jours de classe, a aussi dit Bernard Drainville.
Le plan de rattrapage de Québec s’étend sur « tout le reste de l’année, mais aussi sur la période estivale ». Les élèves de 4e et 5e secondaire qui auront échoué à un examen ministériel auront droit à des cours d’été gratuits.
Québec revoit aussi la pondération des épreuves ministérielles. « On revient à la pondération de la pandémie », a expliqué Bernard Drainville.
Au primaire, les examens de juin compteront pour 10 % de la note finale, plutôt que 20 %. Au secondaire, ces examens compteront pour 20 % plutôt que 50 % et ils porteront uniquement sur les savoirs essentiels.
« On veut s’assurer que les élèves qui ont subi un mois de grève ne seront pas pénalisés par rapport à d’autres », a expliqué Bernard Drainville.
Ces examens seront aussi repoussés de quelques jours pour permettre aux enseignantes de donner le maximum d’apprentissages. Les nouvelles dates seront bientôt annoncées, mais il est déjà entendu que l’année scolaire se terminera à la même date que d’habitude.
Les élèves de retour à l’école
Ce plan a été présenté le jour même où des centaines de milliers d’élèves ont repris le chemin des classes après une grève qui a forcé la fermeture des écoles pendant plus d’un mois à certains endroits de la province.
Il a été élaboré au terme de rencontres entre le ministère de l’Éducation et des représentants du réseau de l’éducation, dont les comités de parents, les enseignants, les centres de services scolaires, les directions scolaires et des experts.
Parents et directions d’écoles avaient demandé au ministre Drainville une « flexibilité » pour décider quels élèves auraient le plus besoin d’aide en raison des retards accumulés.
Des écoles de Montréal, de Laval, de Québec, de l’Estrie, des Laurentides et de l’Outaouais ont subi une grève d’un mois, tandis que les élèves dont les enseignantes étaient représentées par le Front commun ont raté huit jours d’école.
Source: La presse