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Les représentants des syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) sont rassemblés depuis ce matin pour se pencher sur la proposition globale de règlement intervenue la veille avec le gouvernement.
L’instance pourrait durer jusqu’en fin d’après-midi, voir jusqu’en début de soirée, a indiqué jeudi la FAE.
Si les représentants l’entérinent, elle pourra alors être qualifiée d’entente de principe, ce qui mettrait un terme aux moyens de pression entrepris par la FAE depuis le début des négociations, dont la grève générale illimitée déclenchée le 23 novembre dernier.
Cette entente sera ensuite recommandée aux membres de la FAE, qui seront appelés à l’entériner lors de leurs assemblées générales au retour des vacances des Fêtes.
La FAE, qui regroupe 66 500 enseignants, avait repris les négociations avec Québec mardi, après une pause de 24 heures.
Le 21 décembre, les membres de la FAE ont voté à l’unanimité la proposition d’entrer en blitz de négociation, à condition de pouvoir discuter des propositions syndicales.
Le Front commun toujours en négociation
Pendant ce temps, les négociations se poursuivent à la table dite « centrale » où le Front commun négocie les aspects salariaux du prochain contrat de travail des employés du secteur public au nom des quatre fédérations qu’il représente (CSN, CSQ, FTQ, APTS).
Tous les syndicats membres de ces fédérations ont conclu des ententes avec le gouvernement ces derniers jours aux tables dites « sectorielles », où sont négociées les conditions de travail propre à chaque corps de métier.
Le Front commun a rappelé dernièrement que sans entente satisfaisante d’ici à la fin de l’année à la table centrale, ses 420 000 membres pourraient déclencher une grève générale illimitée en 2024.
Pas de recommandation de la FSE
Répondant aux affirmations de l’ancien président de la FAE, Sylvain Malette, voulant que la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) ne recommandait pas l’entente qu’elle avait conclue avec le gouvernement le 23 décembre dernier, le syndicat a fait savoir jeudi qu’elle ne procédait plus ainsi depuis la dernière négociation à laquelle elle a pris part, en 2020.
« Dans la foulée des négociations de 2015, la FSE a revu ses façons de faire et ne formule pas de recommandation à ses membres », a indiqué sa porte-parole, Sylvie Lemieux. « Nous ne parlons d’ailleurs pas d’entente de principe, mais de proposition de règlement justement pour laisser le soin aux membres de se prononcer. C’est une question de fonctionnement interne. »
Les délégués de la FSE, qui représente 60 % des enseignants au Québec, avaient entériné le 23 décembre le projet de règlement qui leur avait été présenté, fruit d’un blitz de négociation entre la fédération et le gouvernement.
En entrevue avec La Presse, mardi, l’ancien président de la FAE, Sylvain Malette, avait affirmé que la FSE ne recommandait pas à ses membres de voter en faveur de cette entente puisqu’elle était « décevante », selon lui.
Source: La presse