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Au lendemain de la nomination de la première Autochtone pour occuper la fonction de lieutenant-gouverneur au Québec, l’Assemblée nationale a voté à l’unanimité pour l’abolition de cette fonction.
L’administratrice et ex-dirigeante micmaque Manon Jeannotte reçoit donc un message clair dès son arrivée en poste, à peine 24 heures après avoir été nommée par le premier ministre Justin Trudeau pour remplacer J. Michel Doyon.
« La fonction de lieutenant-gouverneur n’a pas de légitimité démocratique », dit la motion déposée et lue vendredi par le député Sol Zanetti, de Québec solidaire (QS).
« Ses origines nous rappellent une période coloniale de notre histoire qui n’a plus d’ancrage dans le Québec moderne », a-t-il poursuivi, en précisant que c’est « en tout respect pour la personne qui occupe ce poste ».
Le libellé souligne aussi le « faible attachement » des Québécois envers les institutions monarchiques.
Enfin, le Parlement appelle au remplacement de cette fonction par une institution démocratique.
Les 100 députés de tous les partis présents à ce moment en Chambre, après la période de questions, ont tous voté en faveur de la motion, sans abstention, sans débat.
QS et le Parti québécois (PQ), les deux partis indépendantistes, ont bien sûr voté en faveur, ainsi que les caquistes, mais même les libéraux, pourtant fédéralistes, ont voté pour.
Le rôle de lieutenant-gouverneur est essentiellement symbolique de nos jours. Il est le représentant du roi Charles III au Québec.
Entre autres, c’est lui qui est appelé à dissoudre le Parlement, à la demande du gouvernement, pour déclencher des élections, et à sanctionner les projets de loi, pour qu’ils entrent officiellement en vigueur.
En outre, c’est lui qui officiellement nomme le premier ministre, mais aussi ses ministres, à la recommandation du premier ministre.
Source: La presse