Congestion routière à Québec: que proposent les cinq principaux partis?

23 septembre 2023
Congestion routière à Québec: que proposent les cinq principaux partis?

Assahafa.com

Depuis plus d’une décennie, à chaque élection générale, la congestion routière dans la Capitale-Nationale se retrouve au cœur des débats, au point même de se retrouver à l’avant-plan parmi les enjeux nationaux. On n’a qu’à penser au troisième lien, qui a fait l’objet de nombreux revirements. Quelles solutions proposent aujourd’hui les principaux partis, après que le gouvernement eut largué le volet routier de son éventuel tunnel Québec-Lévis. Notre Bureau parlementaire a fait le point avec chacune des formations politiques pour vous présenter ce bref tour d’horizon.

QS MISERAIT SUR UN SRB QUÉBEC-LÉVIS

Québec solidaire insiste : « Il n’y a pas de solution miracle » pour réduire la congestion routière. « Il faut offrir du transport collectif rapide, confortable et abordable afin que davantage de personnes choisissent de laisser l’auto à la maison », fait valoir le parti de Gabriel Nadeau-Dubois.

Pour améliorer l’offre de transport en commun dans la région, QS propose de mettre sur pied un service rapide par bus entre Lévis et Québec.

Rappelons que ce projet, qui a déjà fait l’objet d’une étude de faisabilité, était en bonne voie de se concrétiser jusqu’à ce que le maire Gilles Lehouillier quitte le navire, en 2017.

QS propose aussi d’améliorer et de fiabiliser les traversiers entre Québec et Lévis, d’aménager un lien cyclable efficace, confortable et sécuritaire sur le pont de Québec et d’installer une voie réversible sur le pont Pierre-Laporte.

LA CAQ S’ACCROCHE AU REC

Malgré l’abandon du volet routier de sa promesse phare d’un troisième lien entre Québec et Lévis, la Coalition avenir Québec continue d’articuler sa vision régionale en transports à travers le Réseau express de la Capitale.

Si son nom s’inspire du REM (Réseau express métropolitain), le REC n’a toutefois rien de comparable avec le métro léger inauguré l’été dernier à Montréal.

Cette « vision intégrée de la mobilité » comprend le tramway de Québec comme colonne vertébrale, un tunnel sous-fluvial de transport collectif reliant les centres-villes de Québec et de Lévis, un réseau de voies réservées pour desservir les banlieues et une meilleure interconnexion des réseaux de transport en commun de Québec et de Lévis dans le cadre du réaménagement de la tête des ponts.

La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, n’a toujours pas précisé le tracé ni les coûts de sa nouvelle mouture sans voiture du tunnel Québec-Lévis.

LE PQ VOUDRAIT RÉCUPÉRER LE PONT DE QUÉBEC

Le gouvernement Legault, qui prévoit investir plusieurs centaines de millions de dollars dans la réfection du tablier routier du pont, a toujours refusé net de participer à tout montage financier qui permettrait de repeindre et d’entretenir le pont de Québec.

Après des années de négociations sans résultat entre Ottawa et le CN, le Parti Québécois propose de clore le débat en récupérant le pont de Québec pour en assurer la pérennité et l’entretien. Le PQ réclame aussi la réalisation d’une étude sur la mise en place d’une voie dynamique sur le pont Pierre-Laporte pour soulager la congestion aux heures de pointe.

Aux dernières élections, le PQ a proposé de creuser, entre le pôle Desjardins à Lévis et la colline parlementaire, un tunnel sous-fluvial dans lequel circulerait un train léger menant jusqu’aux secteurs Lebourgneuf, Vanier, Saint-Roch et ExpoCité. Cet engagement tient toujours.

DUHAIME DIT NON AU TRAMWAY, OUI À UN NOUVEAU PONT

Le Parti conservateur du Québec rêve toujours d’un troisième lien à l’est, soit un pont qui relierait Beauport, du côté nord du Saint-Laurent, au secteur Lauzon, sur la Rive-Sud.

Selon les conservateurs d’Éric Duhaime, un nouveau pont viendrait « détourner une partie de la circulation et ainsi réduire le temps d’attente sur les ponts existants ».

Dans Jean-Talon, où aura lieu une élection partielle, le 2 octobre, en raison de la démission de la caquiste Joëlle Boutin, le PCQ a fait de son opposition au projet de tramway à Québec son principal cheval de bataille.

Contrairement à ce que la Ville de Québec affirme, le PCQ est convaincu qu’un tramway « causera des bouchons ». Les conservateurs proposent donc, à la place du tramway, « le transport en commun gratuit pour réduire la congestion routière en augmentant le nombre d’usagers », a souligné Cédric Lapointe, attaché de presse d’Éric Duhaime.

LE PLQ PROPOSE UN COMITÉ D’EXPERTS

Les libéraux, qui ont mis sur pied le bureau de projet du troisième lien en 2017, sous la gouverne de Philippe Couillard, ont depuis changé leur fusil d’épaule.

Le PLQ est, depuis 2021, fermement opposé à ce que leur ex-cheffe Dominique Anglade appelait le « tunnel caquiste ». Au printemps dernier, le chef intérimaire Marc Tanguay a prédit que le troisième lien ne se réalisera probablement jamais.

Comme M. Tanguay l’a récemment annoncé avec sa candidate dans Jean-Talon, Élise Avard Bernier, le PLQ réclame la mise sur pied d’un groupe d’experts chargé d’élaborer un plan global sur la mobilité et la fluidité dans la grande région de Québec.

Mercredi, M. Tanguay a tout de même laissé entendre qu’un troisième lien sera éventuellement « inévitable dans la Capitale-Nationale ».

Le PLQ souhaite aussi convoquer une commission parlementaire sur « l’enjeu de l’entretien et de la sécurité du pont de Québec ».

Source: Tvanouvelles

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