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Le premier ministre Justin Trudeau a évité de reconnaître mercredi l’impact négatif de la cible d’immigration fédérale sur le poids du Québec au sein de la fédération canadienne. Ottawa prévoit augmenter graduellement cette cible pour atteindre 500 000 immigrants en 2025.
Il a indiqué que le gouvernement avait décidé d’augmenter « les cibles d’immigration dans les années à venir parce qu’on reconnaît qu’[il y a] une pénurie de main-d’œuvre, on reconnaît qu’on a besoin de croissance économique, qu’on a énormément d’emplois qui sont en train d’être créés à travers le pays et on a aussi mis l’emphase sur l’immigration francophone. »
Le nouveau Plan d’action sur les langues officielles accorde 137,2 millions supplémentaires pour stimuler l’immigration francophone à l’extérieur du Québec, pour un total de 221,5 millions sur cinq ans. Le gouvernement fédéral s’était donné pour cible en 2003 d’attirer 4,4 % d’immigrants francophones dans les provinces anglophones. Il l’a atteinte pour la première fois en 2022.
Ce plan, destiné aux communautés de langue minoritaire, reste muet sur l’immigration francophone au Québec.
« Tout le monde a le droit de faire les décisions qu’ils veulent à l’intérieur de leurs seuils d’immigration au Québec, mais on va être en train d’encourager la croissance économique et la création de bons emplois », a ajouté M. Trudeau.
Le premier ministre François Legault a relancé ses demandes mardi pour obtenir plus de pouvoirs d’Ottawa en matière d’immigration, notamment en ce qui concerne les travailleurs étrangers temporaires. La ministre québécoise de l’Immigration, Christine Fréchette, doit dévoiler dans les prochains jours de nouveaux critères visant à exiger un certain niveau de français de tous les immigrants économiques.
M. Legault avait déjà promis que 100 % de cette catégorie d’immigrants, qui relève du Québec, serait francophone ou francotrope d’ici 2026. En novembre dernier, il précisait que 80 % d’entre eux connaissaient le français à l’heure actuelle.
Source: La presse