Assahafa.com
Les négociations avec le gouvernement fédéral ont permis de faire « un peu de progrès » sur les questions de rémunération et de sécurité d’emploi ce week-end, a soutenu dimanche l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui représente les 150 000 salariés toujours en grève.
Ce week-end, on a fait un peu de progrès au chapitre de la rémunération et de la sécurité d’emploi. On sait que nos membres veulent retourner travailler pour fournir à la population les services dont elle a besoin, mais on sait aussi que les travailleuses et les travailleurs ne peuvent plus continuer à perdre du terrain », a indiqué dimanche le syndicat, dans un bref bilan publié sur les réseaux sociaux.
On y soutient qu’il faut à tout prix « rester à la table jusqu’à ce qu’on obtienne l’entente juste et équitable que méritent nos membres ».
Le syndicat et le gouvernement avaient confirmé vendredi que les discussions aux tables du Conseil du Trésor avaient repris et se poursuivraient durant toute la fin de semaine. « Nos équipes ont travaillé très tard hier soir et sont de nouveau à la table ce matin. Les négociations se poursuivent également pour nos membres à l’Agence du revenu du Canada », a indiqué dimanche l’AFPC.
Le Conseil du Trésor n’a pas offert de commentaire supplémentaire, dimanche. Samedi, le gouvernement fédéral avait affirmé que son offre présentée vendredi est « équitable, concurrentielle et raisonnable » – en prévenant qu’il s’agit d’une « offre finale ». Le syndicat a confirmé avoir reçu la nouvelle offre du gouvernement, mais il a préféré ne pas commenter davantage en raison de la reprise des discussions.
« Cette offre finale, qui comporte des améliorations aux conditions salariales et non salariales, est équitable, concurrentielle et raisonnable, et nous croyons que les fonctionnaires devraient avoir l’occasion de prendre connaissance des détails pour l’évaluer », a fait valoir le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada dans une déclaration envoyée aux médias.
Avant sa nouvelle offre de vendredi, le gouvernement fédéral offrait une augmentation de salaire de 9 % sur trois ans aux fonctionnaires, avec effet rétroactif à 2021. De son côté, le syndicat affirmait avoir ajusté sa demande initiale de 13,5 % sur trois ans, mais il ne révélait pas de nouveau chiffre.
Rappelons que plus de 100 000 membres de l’AFPC ont quitté le travail le 19 avril, faute d’avoir pu s’entendre avec Ottawa sur les termes d’une nouvelle convention collective. Les contrats de travail de l’AFPC sont venus à échéance en 2021.
Les conventions collectives touchent 155 000 travailleurs fédéraux au total, mais le gouvernement Trudeau considère pour sa part environ 46 000 d’entre eux comme des travailleurs essentiels qui ne participent pas aux moyens de pression.
Tout au long de la dernière semaine, les grévistes ont manifesté d’un bout à l’autre du pays pour faire entendre leur mécontentement par rapport aux discussions avec le gouvernement fédéral. Les fonctionnaires ont également manifesté devant les entrées des ports, dont celui de Montréal, et des postes frontaliers, comme à Saint-Bernard-de-Lacolle, en Montérégie.
Source: La presse