Drainville veut un projet en cours de réalisation dès 2026

25 avril 2023
Drainville veut un projet en cours de réalisation dès 2026

Assahafa.com

Bernard Drainville veut convaincre les « sceptiques » avec le projet de tunnel de transport collectif entre Québec et Lévis, qui n’est pas du tout « théorique ». Il souhaite d’ailleurs que ce projet soit en réalisation dès 2026.

Faut-il peser sur l’accélérateur ? Vous savez, il y a de grands projets de transport collectif qui se sont faits par le passé, et j’ose croire qu’on est capable d’arriver en 2026 et d’avoir quelque chose qui montre qu’on a avancé et qu’on a vraiment avancé, et que la réalisation est en cours. C’est mon objectif », a lancé le ministre de l’Éducation à la sortie du caucus spécial des députés caquistes des régions de Québec et Chaudière-Appalaches.

Le projet de transport collectif qui remplace le tunnel autoroutier, abandonné la semaine dernière, a son lot de sceptiques. Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, n’y croit pas, et la députée caquiste de Bellechasse, Stéphanie Lachance, estime qu’il ne sera pas utile pour les électeurs de sa circonscription.

Bernard Drainville espère les convaincre. À titre de député de Lévis, il estime que d’arriver en 2026 avec un projet en cours de réalisation prouverait que ce ne sont pas que des « paroles ».

« J’entends le scepticisme de beaucoup de nos concitoyens par rapport à ce projet, mais moi, ma responsabilité maintenant, c’est de livrer ce projet, de prouver qu’on a l’intention de le faire et que ça va être un projet qui va être structurant, qui va contribuer au développement », a-t-il lancé.

L’aréna de Lévis

Quant à la demande de sa voisine de circonscription, Martine Biron, d’obtenir une compensation pour l’abandon de la promesse, M. Drainville affirme que François Legault « n’a pas promis de prix de consolation à personne ». « C’est pas de même que ça marche », a-t-il dit.

Il a ensuite énuméré les projets qui nécessitent des fonds publics dans sa circonscription. « Moi, dans Lévis, j’ai des projets : la deuxième glace de l’aréna de Lévis, l’Hôtel-Dieu, la salle de spectacle du cégep. Je devais avoir deux écoles agrandies, on a décidé d’arrêter les travaux parce que ça coûte trop cher. J’ai besoin d’une nouvelle école », a-t-il lancé.

Au sortir de la rencontre, la députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré, Kariane Bourassa, a affirmé qu’elle restait au caucus. Elle ne « pense pas » toutefois que le premier ministre François Legault doit s’excuser, même s’il y a eu, dit-elle, un problème de communication.

On est une famille. Je ne vais pas sortir de la famille parce qu’on a eu une chicane de famille. C’est ça.

Kariane Bourassa, députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré

De son côté, la ministre Martine Biron a affirmé que le caucus est « soudé » et que les élus « veulent vraiment avancer, continuer, faire des choses pour nos citoyens. » « Le mot grogne est mauvais. Je pense qu’on peut parler de déception. Puis je pense qu’on a décidé qu’on était pour travailler ensemble et aller de l’avant », a-t-elle dit.

Colère et déception

Au matin, les députés caquistes des régions de Québec et Chaudière-Appalaches avaient partagé leur colère et leur déception avant de se réunir en caucus spécial.

Je veux en quelque sorte lui témoigner cette colère qui gronde en moi depuis bientôt une semaine », a laissé tomber le député de Montmorency Jean-François Simard.

Le président de la Commission des finances publiques veut également rapporter à François Legault « les nombreuses discussions, les nombreux courriels que j’ai reçus ». « Il y a un mélange d’émotion, vous savez, de l’incrédulité, de l’incompréhension, de la déception, parfois même de la colère », a-t-il dit.

Il s’attendait à ce qu’on lui explique de quelle façon l’intégration entre les populations de la Rive-Nord et de la Rive-Sud du Saint-Laurent se poursuivra.

La ministre Martine Biron, qui représente la circonscription de Chutes-de-la-Chaudière, a réitéré ce qu’elle avait dit à La Presse la veille : sa région doit être compensée pour cette promesse brisée. « Je pense que c’est ce qu’on fait généralement quand on ne tient pas nos promesses. Je vais te le rendre, je t’en dois une. L’ascenseur doit remonter », a-t-elle laissé tomber au matin.

Appris sur le tard

Stéphanie Lachance a déjà ouvertement critiqué l’alternative au tunnel autoroutier abandonné par la CAQ. Le tunnel de transport collectif proposé par la ministre des Transports Geneviève Guilbault n’est pas « une formule gagnante » pour sa circonscription, avait-elle dit la semaine dernière.

« Depuis une semaine, on entend ce que nos citoyens nous disent. Je viens porter la voix des citoyens de Bellechasse. Ils sont parfois fâchés, parfois déçus, certains sont carrément en colère. On doit travailler ensemble à trouver des solutions pour rassembler tout ça », a-t-elle dit. Elle aurait aimé apprendre plus tôt la décision du premier ministre. Elle a été mise au courant mardi dernier.

À son arrivée à la réunion, Kariane Bourassa a reconnu qu’il y a « clairement » un mécontentement dans sa circonscription au sujet du recul de son parti. « Je suis déçue, mes citoyens sont déçus. Je ne me suis pas cachée ce week-end, je suis allée dans la circonscription, j’ai parlé à mes citoyens, mes maires, mes préfets. Et là, je m’attends à avoir plusieurs réponses à mes questions. » Ces questions au premier ministre portent sur « le fondement » de la décision et « la séquence » de la prise de décision et de son annonce.

Accuser le coup

« Dans Portneuf, on accuse le coup aussi. On est déçu de constater les résultats », a commenté de son côté Vincent Caron, député de cette circonscription.

Il se range derrière la décision devant des « chiffres qui démontrent que, pour l’instant, il faut revoir complètement le projet ». « Vous savez, un milliard, c’est 1000 millions. Ça vaut la peine de réfléchir à tout ça […] et se remettre en question. »

Le député de Chauveau, Sylvain Lévesque, qui avait affronté le chef conservateur Éric Duhaime lors des élections, a utilisé un prétexte pour ne pas répondre aux questions des médias. « Comme vice-président de l’Assemblée nationale, je ne peux m’astreindre à faire des commentaires », a-t-il affirmé tout en se rendant à la réunion convoquée par le premier ministre sur le sort d’une promesse caquiste.

Comme La Presse l’a indiqué mardi, le député de Beauce-Nord, Luc Provençal, a fait savoir au parti qu’il est atteint de la COVID-19.

Le ministre de la Cybersécurité Éric Caire, qui avait promis de démissionner si jamais le projet était abandonné, n’a pas souhaité commenter à son arrivée au caucus, tout comme le ministre de l’Éducation Bernard Drainville et la ministre des Transports Geneviève Guilbault, qui s’est présentée plus de 20 minutes après les autres élus à ce caucus.

Source: La presse

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