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Dans un contexte de vives tensions géopolitiques et de cyberattaques en série, le premier jalon d’un pacte de partage de renseignements militaires entre le Canada et la Corée du Sud sera posé à Séoul. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, annoncera dans le cadre de son passage en Asie le début de pourparlers vers un accord allant en ce sens.
Environ six mois après avoir effectué la même démarche au Japon, la cheffe de la diplomatie canadienne va récidiver, cette fois avec la Corée du Sud – des gestes qui s’inscrivent dans le cadre de sa stratégie indopacifique. En compagnie de son vis-à-vis, Park Jin, Mme Joly donnera le coup d’envoi aux négociations pour conclure un pacte sur la sécurité de l’information.
Ce genre d’accord permet d’accroître le niveau de coopération en matière de défense en plus de donner aux entreprises canadiennes un accès aux informations nécessaires pour répondre à certains appels d’offres dans des pays étrangers », a exposé à La Presse une source gouvernementale qui a requis l’anonymat, n’étant pas autorisée à parler de cette annonce publiquement.
Cela signifie aussi que le gouvernement canadien disposerait « des outils nécessaires pour faire progresser la coopération en matière de sécurité » entre les deux nations, ce qui est primordial « alors que la sécurité mondiale et les règles internationales font face à des défis de taille », a ajouté cette même source.
En plus de faire partie de l’alliance de renseignement Five Eyes, avec les États-Unis, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, le Canada a des accords de partage d’informations avec des alliés de l’OTAN. S’il se concrétise, celui avec la Corée du Sud viendrait s’y ajouter.
Il viendrait aussi renforcer l’empreinte qu’Ottawa souhaite avoir dans la région.
Équipement déployé au Japon
La semaine dernière, d’ailleurs, un aéronef C-140 Aurora de l’Aviation royale canadienne a été déployé au Japon, pour appuyer la mise en œuvre des sanctions imposées contre l’autre Corée, celle du Nord. L’appareil doit détecter les contournements des sanctions maritimes.
Après son passage en Corée du Sud, la ministre Joly mettra justement le cap sur le Japon pour la réunion des ministres des Affaires étrangères du G7, qui promet d’être chargée. L’invasion de la Russie en Ukraine devrait être un sujet de discussion majeur, alors que l’on redoute une offensive printanière de Moscou.
La Corée du Sud est, pour le Canada, le septième partenaire commercial en importance, le septième marché d’exportation de marchandises et la sixième source d’importation de marchandises, d’après le gouvernement canadien.
Source: La presse
