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Le Canada annonce une nouvelle voie économique destinée, dès cet été, à aider les employeurs à embaucher des réfugiés qualifiés et d’autres personnes déplacées pour pourvoir des postes vacants sur le marché de l’emploi.
Le nouveau programme s’inscrit dans le cadre du Projet pilote sur la voie d’accès à la mobilité économique (PVAME). Il permettra d’accueillir des personnes vulnérables au pays tout en donnant aux employeurs canadiens la possibilité d’accéder à un bassin de nouveaux profils.
Les secteurs visés sont surtout ceux qui sont en forte demande, notamment les aides-infirmiers, les préposés au service de soutien à la personne, les aides-soignants de longue durée, les ingénieurs en logiciel, en mécanique et en électricité, les enseignants, ou encore les personnes qualifiées pour travailler dans le tourisme et l’hôtellerie.
L’annonce a été faite lundi à Toronto par le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, à l’occasion d’un événement organisé par l’Empire Club of Canada.
« La nouvelle voie va rendre le processus de demande plus facile et plus rapide pour les employeurs. »
Selon Sean Fraser, il y a 100 millions de personnes déplacées dans le monde, dont la plupart ont des compétences à offrir, alors qu’au même moment, à l’été 2022, le Canada avait près d’un million de postes à pourvoir.
Le ministre a toutefois souligné que le pays n’a pas besoin d’immigrants seulement pour des raisons économiques, mais aussi pour soutenir les collectivités et la démographie.
« Il y a 50 ans, nous comptions 7 travailleurs pour chaque personne retraitée. Ce ratio a chuté à 3 pour 1, et l’on prévoit qu’il continuera de diminuer.
»
Des consultations pour un nouveau système d’immigration
Le ministère de l’Immigration a annoncé par ailleurs un sondage en ligne, accessible jusqu’au 27 avril, en vue de permettre aux organismes intervenant dans le domaine de l’immigration, et à toute personne intéressée, de pouvoir faire un commentaire sur la meilleure façon de soutenir et de renforcer nos communautés, d’un océan à l’autre
.
Les opinions partagées seront recueillies par le ministère dans le cadre de la mise en place d’un système d’immigration pour l’avenir du Canada.
Ottawa avait lancé dans le même sens des consultations, qui ont déjà eu lieu le 23 février en Nouvelle-Écosse, le 15 mars en Colombie-Britannique et le16 mars dans les Prairies.
Depuis le début de l’année, le Canada permet aux conjoints et aux enfants en âge de travailler des travailleurs temporaires d’obtenir un permis de travail. Cette mesure temporaire de deux ans devrait profiter aux membres de la famille de plus de 200 000 travailleurs étrangers.
Avant son entrée en vigueur, seulement un membre d’un couple était admissible à un permis de travail, sauf dans le cas où le demandeur principal occupait un poste hautement spécialisé, avait précisé le gouvernement fédéral.
Source: Radio-Canada
