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Le Québec et le Canada ont officiellement signé lundi leur nouveau partenariat en matière d’agriculture pour les cinq prochaines années. Doté d’un budget de 955 millions, il vise à financer les divers programmes d’assurance pour les agriculteurs, ainsi qu’à subventionner les pratiques durables à la ferme.
Au Canada, l’agriculture est une compétence partagée. Plusieurs programmes sont donc financés conjointement. Dans le cas présent, le Canada allongera 573 millions et le Québec, 382 millions.
Cette nouvelle mouture du « cadre stratégique » a été bonifiée de 25 % par rapport à celui de 2018-2023, ce qui représente un financement supplémentaire d’environ 97 millions.
Au moment de signature de l’entente lundi matin à Montréal, la ministre fédérale de l’Agriculture Marie-Claude Bibeau et son homologue provincial, le ministre André Lamontagne, ont comparé, à la blague, l’exercice à un mariage. Le président de l’Union de producteurs agricoles (UPA), Martin Caron, et la présidente-directrice générale du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), Sylvie Cloutier, ont d’ailleurs signé le document à titre de « témoins ».
« C’est un grand jour ! », a lancé d’entrée de jeu la ministre Bibeau.
Programmes verts bonifiés
Réduction des émissions de GES, diminution de l’usage des engrais et pesticides de synthèse, cultures de couverture, pâturages en rotation, efficacité énergétique : une enveloppe de 367 millions sera à la disposition du Québec sur cinq ans pour financer des pratiques d’agriculture durable. Il s’agit d’une augmentation de 73 millions.
« On a 29 000 fermes qui sont enregistrées au Québec. Elles sont ultimement toutes susceptibles d’avoir une possibilité d’avoir accès à certains fonds pour améliorer les pratiques qu’elles peuvent avoir sur le terrain », a souligné le ministre Lamontagne.
Une partie des sommes servira à élargir le nombre d’agriculteurs qui seront admissibles au programme de rétribution financière pour les producteurs qui adoptent de meilleures pratiques environnementales à la ferme.
Jusqu’à présent, près de 3000 entreprises se sont inscrites à ce programme qui vise à récompenser financièrement des pratiques agroenvironnementales favorables à la biodiversité comme des bandes riveraines élargies ou des haies brise-vent.
« La bonification des budgets est un pas dans la bonne direction. Elle met la table sur une agriculture qui doit répondre aux défis du XXIe siècle. L’aspect durabilité, c’est important pour nous au Québec. D’ailleurs, les producteurs et productrices sont mobilisés, mais il y a encore quand même des enjeux », a souligné Martin Caron.
La seconde enveloppe, de 588 millions, sera vouée à financer les programmes de « gestion de risque ». Il s’agit des programmes d’assurance-récolte, d’assurance-stabilité et d’assurance-investissement. Elle a été bonifiée de 24 millions pour tenir compte des effets des changements climatiques sur les conditions météo.
Source: La presse