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François Legault a atterri vendredi sur l’île tunisienne de Djerba où s’ouvre le Sommet de la Francophonie, après une absence de quatre ans. La création de partenariats d’affaires et la place du français dans les plateformes numériques sont parmi ses priorités.
Le premier ministre a foulé le sol tunisien en début d’après-midi vendredi. Il s’agit de sa première mission à l’étranger depuis sa réélection en octobre. M. Legault a débuté sa visite avec une rencontre bilatérale en compagnie des dirigeants de l’entreprise tunisienne Coficab, qui se spécialise dans la fabrication de câbles pour les voitures électriques.
« Nous sommes ouverts à toutes sortes de partenariats », a lancé d’emblée M. Legault, qui est accompagné du président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc. Signe de l’intérêt marqué du Québec de développer de nouvelles occasions d’affaires avec les pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
François Legault doit également participer au Forum économique francophone qui se tient dimanche, où il pourrait d’ailleurs prononcer une allocution. Des détails restent à confirmer, selon son cabinet. Le Québec est reconnu comme un État à part entière de l’OIF. M. Legault souhaiterait aborder la question de la place du français au sein des plateformes numériques.
L’ancienne ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Louise Beaudoin, et l’ancien délégué général du Québec à Paris, Clément Duhaime, qui est aussi un ancien administrateur de l’OIF, ont d’ailleurs signé une lettre ouverte dans La Presse mercredi pour lancer un appel à François Legault « pour l’avenir du français dans le monde ultra-connecté ».
Le 18e Sommet de la Francophonie se tient sous le thème « Connectivité dans la diversité ».
François Legault rencontre aussi vendredi le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’État francophone de la Belgique, Pierre-Yves Jeholet. Un entretien est aussi à l’horaire en début de soirée avec la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo. Seule candidate à sa succession, celle-ci devrait d’ailleurs être reconduite dans ses fonctions au cours du Sommet.
Les discussions se poursuivre pour tenir une rencontre entre François Legault et le premier ministre Justin Trudeau, qui participe aussi à cette grand-messe de la Francophonie. Il s’agirait alors d’une première rencontre entre les deux hommes depuis la réélection du gouvernement Legault.
Jeudi, la nouvelle ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Martine Biron, a révélé que le Québec a hésité à participer au Sommet de la Francophonie alors que le régime du président tunisien Kaïs Saïed est contesté pour s’être emparé de tous les pouvoirs en 2021. Ce geste que Mme Biron a qualifié « d’extrême » a provoqué une crise politique en Tunisie.
Après avoir été reporté une première fois en 2020 en raison de la pandémie, le Sommet a encore été repoussé en 2021 avec l’approbation du Conseil permanent de la Francophonie, qui a invoqué la crise politique provoquée par les changements adoptés donnant plus de pouvoirs au président Saïed, élu démocratiquement en 2019.
La Presse a révélé en août dernier que le premier ministre Justin Trudeau avait fait discrètement campagne auprès de la France pour reporter à nouveau le Sommet.
Source: La presse