Marc Tanguay nommé chef intérimaire

10 novembre 2022
Marc Tanguay nommé chef intérimaire

Assahafa.com

Le suspense aura été de courte durée. Après un peu plus d’une heure de délibérations, le vétéran Marc Tanguay est nommé chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ). Les députés André Fortin et Monsef Derraji ont de leur côté montré leur intérêt à briguer la direction, laissée vacante par le départ de Dominique Anglade.

Sans grande surprise, c’est le député de LaFontaine qui assurera l’intérim de la formation politique après la démission de Dominique Anglade. Avec le désistement d’André Fortin, la voie était ouverte pour Marc Tanguay, l’un des derniers vétérans du caucus libéral en partie renouvelé après les élections.

Les élus libéraux étaient réunis en caucus jeudi à l’Assemblée nationale pour identifier celui qui assurera l’intérim. L’exécutif du PLQ devait ensuite entériner la décision du caucus. À son arrivée jeudi, Marc Tanguay se faisait avare de commentaires pour la suite. Il a indiqué aux journalistes qu’il « réservait cette conversation-là à [ses] collègues ». Un point de presse du nouveau chef intérimaire doit avoir lieu à 13 h.

Pour la course officielle, des candidats potentiels montrent déjà un intérêt. C’est le cas d’André Fortin. Le député de Pontiac – qui ne s’est pas exprimé depuis que le leadership de Dominique Anglade a été contesté – s’est présenté devant les médias jeudi gonflé à bloc. « Je ne suis pas venu ici ce matin pour fermer la porte », a-t-il lancé, écartant du même souffle sa candidature au poste de chef intérimaire de la formation politique.

Au sujet d’une course à la direction, Marc Tanguay a affirmé que sa réflexion « n’est pas faite ».

André Fortin, qui avait songé à affronter Mme Anglade lors de la course précédente, a affirmé jeudi qu’il n’avait aucun intérêt pour occuper l’intérim, même si les règles de la formation politique permettent maintenant à un chef intérimaire de briguer la chefferie permanente. Selon lui, les deux fonctions sont « incompatibles » malgré tout.

« [Ce n’est] pas le rôle le plus intéressant pour moi ni le plus utile pour le Parti libéral », a ajouté le député de Pontiac, qui y est allé d’un long plaidoyer sur l’avenir de sa formation, laissant peu de doute sur sa volonté d’être candidat à la prochaine course à la direction. André Fortin est le seul élu libéral à avoir résisté à la vague caquiste à l’extérieur du Grand Montréal.

« Je pense à ce qui est plus intéressant pour moi. Je pense qu’on a besoin de définir le Parti libéral. On a besoin d’une vision, des idées nouvelles, audacieuses, de brasser le parti un peu, […] d’amener le parti ailleurs », a-t-il plaidé, ajoutant que le PLQ doit « sortir du cadre » et aller « où on ne nous attend pas ». Il doit aussi faire une tournée des régions, ce qui était déjà dans les cartons avant le départ de Mme Anglade.

Mais André Fortin n’est pas le seul député élu à montrer un intérêt pour la direction du PLQ. Monsef Derraji, qui a lui aussi rejeté l’intérim, a confirmé jeudi qu’il songeait à se porter candidat comme chef.

« Si je me fie aux derniers messages que j’ai reçus, il y a beaucoup de gens qui m’encouragent à aller de l’avant, justement pour avoir une course où on va débattre d’idées audacieuses. Je pense que c’est sain pour le Parti libéral du Québec d’avoir une course, d’avoir plusieurs candidats, et j’encourage ceux et celles qui veulent que le Parti libéral revienne sur l’échiquier politique de se lancer », a-t-il fait valoir.

Selon lui, c’est avec « un brassage d’idées que le Parti libéral va renaître ». Il a rappelé néanmoins le « travail à faire » actuellement avec sa formation politique et sur les enjeux qui touchent les Québécois, comme l’inflation et la santé. Le député de Nelligan a ajouté qu’il prendra sa décision une fois que les règles de la course à la direction seront connues.

M. Derraji a aussi fait valoir son souhait de réintégrer Marie-Claude Nichols au sein du caucus libéral, rappelant que c’était aussi la volonté de Dominique Anglade. La députée de Vaudreuil a été exclue du caucus par l’ex-cheffe libérale en raison d’une mésentente sur ses fonctions au sein du cabinet fantôme. Mme Anglade avait tendu la main à Mme Nichols pour qu’elle réintègre le caucus, ce qu’elle a refusé.

Source: La presse

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