Les libéraux jurent vouloir honorer l’entente avec le NPD

7 septembre 2022
Les libéraux jurent vouloir honorer l’entente avec le NPD

Assahafa.com

Le gouvernement libéral a toujours l’intention de respecter l’ensemble des clauses du pacte conclu avec les néodémocrates. L’entente, qui doit permettre aux libéraux de se maintenir au pouvoir possiblement jusqu’en 2025, prend une toute nouvelle signification au moment où les conservateurs s’apprêtent à élire un nouveau chef permanent.

À l’approche de la rentrée parlementaire à Ottawa, le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, a insisté sur le fait que la parole libérale tenait toujours.

« Je demeure complètement confiant que nous allons mettre en place tous les engagements à l’intérieur des échéanciers [prévus] », a-t-il tranché en point de presse, mardi, en marge de la retraite du Cabinet libéral.

Les 27 clauses de l’accord conclu en mars dernier entre les troupes de Justin Trudeau et celles de Jagmeet Singh seront respectées, a-t-il ainsi insisté au jour 1 de cette rencontre, qui se tient à Vancouver.

« Les Canadiens nous ont demandé de passer moins de temps sur la politique partisane et plus de temps à gouverner et à s’occuper des questions importantes », a ajouté Dominic LeBlanc.

Le ministre fait partie du comité bipartisan dont le mandat est de suivre l’avancement du chantier.

En vertu de l’entente « de soutien et de confiance », qui permet au gouvernement minoritaire libéral de rester au pouvoir, le premier pan d’un programme national de soins dentaires doit être créé d’ici la fin de l’année.

Au cours des dernières semaines, au NPD, on semble avoir voulu exercer une pression sur le Parti libéral.

« J’ai clairement fait savoir au premier ministre que ce programme devait voir le jour. Il n’y a pas d’autre option. […] L’entente repose sur cela », a confié Jagmeet Singh au Toronto Star, début août.

La nouvelle donne conservatrice

Le ministre LeBlanc a tenu ces propos alors qu’on lui demandait si l’arrivée imminente d’un nouveau chef conservateur venait donner aux libéraux une obligation de résultat encore plus grande.

Le Parti conservateur aura un nouveau chef à temps pour la rentrée parlementaire du 19 septembre. Selon toute probabilité, c’est Pierre Poilievre qui héritera de la couronne samedi prochain.

Dans leur salle de réunion à Vancouver, les ministres libéraux se prépareront à son entrée en scène.

Mais au micro, mardi, Dominic LeBlanc a refusé à plusieurs reprises de parler de Pierre Poilievre.

« Notre attention n’est pas du tout sur lui », a-t-il notamment lâché.

Non, l’attention du gouvernement Trudeau, qui a collectionné les échecs en matière de prestation de services aux citoyens cet été (passeports, visas, assurance-emploi), est sur l’économie, répète-t-on inlassablement.

« Ça fait déjà plusieurs années que nous nous concentrons sur les questions [d’abordabilité], alors ce n’est pas l’arrivée d’un nouveau chef conservateur qui [va changer cela] », a plaidé le ministre LeBlanc.

Les baisses d’impôt promises à Québec

Le gouvernement fédéral garde aussi à l’œil ce qui se joue chez ses partenaires provinciaux.

Jusqu’à présent, on ne s’est pas trop étendu sur la campagne électorale québécoise et sa valse d’engagements de baisses d’impôt.

Comment réconcilier, d’un côté, les promesses caquiste, libérale et conservatrice d’alléger le fardeau fiscal de la population et, de l’autre, les requêtes de l’Assemblée nationale de hausser le transfert en santé ?

« On ne commentera pas les élections provinciales. Les Québécois sont assez intelligents pour faire leur propre choix », a-t-on signalé au cabinet du ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos.

Son collègue LeBlanc, lui, n’en tombe pas en bas de sa chaise.

« Ce n’est pas nouveau, l’idée que les provinces veulent baisser les impôts et blâmer le gouvernement fédéral qu’ils n’ont pas assez d’argent. Ça date probablement de la Confédération », a-t-il lâché.

« Nous ne sommes pas intéressés à payer les surplus dans certaines provinces et les baisses d’impôt dans d’autres », a ajouté le ministre.

Il y a quelques jours, Justin Trudeau s’était gardé de se prononcer directement sur cet enjeu.

Mais en coulisses, chez les libéraux, d’aucuns estiment déjà que le gouvernement sortant de François Legault s’est tiré dans le pied en vue des négociations sur le transfert en santé.

Source: Radio-Canada

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