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Avec la levée de la plupart des mesures sanitaires et des restrictions de voyage, les étudiants étrangers risquent d’être plus nombreux sur les campus des cégeps et des universités de la région de Québec à l’automne.
Des établissements d’enseignement supérieur anticipent même une hausse importante des inscriptions internationales. C’est le cas du Cégep Garneau qui, en date de mardi, recensait 56 inscriptions d’étudiants étrangers, soit deux fois plus qu’en 2017 (28).
Ce nombre pourrait d’ailleurs continuer d’augmenter, puisque la période d’inscription n’est pas encore terminée. À terme, jusqu’à 70 étudiants provenant de l’extérieur du Canada pourraient opter pour le Cégep Garneau à l’automne.
Rayonnement
L’établissement n’attribue pas tant cette hausse à l’allègement des mesures sanitaires qu’aux initiatives de recrutement menées à l’étranger.
« Sur la scène internationale, les cégeps du Québec ont de plus en plus bonne réputation […] Plusieurs efforts sont faits pour augmenter le rayonnement du réseau collégial. »
Si les inscriptions à l’international ont continué d’augmenter durant la pandémie, elles concernaient principalement des étudiants inscrits à des cours et des programmes offerts à distance.
Appétit pour le présentiel
Selon le vice-recteur adjoint aux affaires internationales, Yan Cimon, les ressortissants étrangers qui optent pour l’Université Laval sont nombreux à vouloir étudier in situ.
Ce qu’on voit dans nos communications avec eux, c’est qu’ils ont un appétit très fort pour être sur le campus et pour interagir avec leurs pairs et leurs professeurs en présentiel […] On s’attend à un retour des internationaux sur le campus
, indique M. Cimon.
Il affirme avoir constaté une augmentation assez importante
des demandes d’admission à l’international en vue de la session d’automne. Il est toutefois trop tôt pour connaître l’impact de cette hausse sur les inscriptions.
À l’instar du Cégep Garneau, l’Université Laval attribue cette croissance à sa réputation à l’étranger bien plus qu’à la levée des mesures sanitaires et des restrictions entourant les voyages.
Soulagement
Salim Ryad, un étudiant originaire d’Algérie, s’apprête à commencer une maîtrise en administration des affaires à l’Université Laval.
Après avoir suivi des cours à distance dans son pays, le jeune homme se réjouit à l’idée de poursuivre ses études en présentiel.
C’est vraiment un soulagement. On va se sentir plus à l’aise. On va même pouvoir discuter avec des gens. Quand on est en présentiel, ça se passe beaucoup mieux qu’à distance
, confie Salim.
Hicham Alaoui, un étudiant marocain, s’apprêtait à terminer sa première année d’études à l’Université Laval quand la crise sanitaire a éclaté, au début de l’année 2020.
Pour lui, la session d’automne sera l’occasion de tourner la page sur deux années et demie marquées par le confinement et les cours à distance.
C’était ma deuxième session, le coronavirus est venu. J’ai un peu l’impression que ça nous a volé un peu cette expérience qu’on attendait
, raconte Hicham.
Source: Radio-Canada