Le PQ veut un « CRTC québécois » pour contrer « l’anglicisation du Québec »

18 juin 2022
Le PQ veut un « CRTC québécois » pour contrer « l’anglicisation du Québec »

Assahafa.com

Devant « l’anglicisation du Québec », les péquistes proposent de créer un « CRTC québécois » pour défendre la culture d’ici. Le parti suggère également de créer un Bureau de promotion du contenu québécois, qui négocierait des ententes de visibilité avec Netflix ou Amazon.

Ces nouvelles propositions de la formation surviennent au moment où celle-ci dévoile les résultats d’un sondage Léger, selon lequel 58 % des Québécois de 18 à 34 ans ne consomment que « très peu, voire pas du tout » de contenu québécois sur les plateformes de visionnement en ligne.

Plus de trois de ces jeunes sur dix admettent d’ailleurs « ne jamais écouter ou regarder de contenu issu du Québec ». La forte majorité, soit environ 75 %, affirme que leur consommation de contenu québécois ne dépasse jamais les quatre heures par semaine, soit une « infime partie de leur temps total d’écoute ».

Le député de Matane et critique en culture, Pascal Bérubé, affirme que ce portrait est inquiétant « pour l’avenir du français au Québec et pour la connaissance qu’a la jeunesse du Québec de ce qui se fait ici ». « C’est inquiétant, aussi, pour nos artistes, nos maisons de production et nos distributeurs. Il ne faut toutefois pas rejeter la faute sur les jeunes ; c’est plutôt une question d’accessibilité, de découvrabilité », dit-il.

Un « CRTC québécois » permettrait selon le PQ « d’assurer le financement ainsi que la bonne représentation du contenu québécois en ligne ». À l’heure actuelle, l’instance canadienne en place ne permet pas de « défendre notre culture », affirme le parti.

« Nous devons rapatrier les pouvoirs du CRTC à Québec, et le plus tôt, le mieux. Si on veut garantir la disponibilité du contenu québécois en ligne, on ne peut absolument plus laisser le Canada décider de l’espace qui lui sera réservé sur les plateformes. Ottawa est un législateur qui lambine, qui n’a toujours pas modernisé ni la loi ni le CRTC », a de son côté affirmé le candidat à l’investiture dans Marie-Victorin, Pierre Nantel.

En avril dernier, celui-ci avait été vaincu par cinq points de pourcentage face à la caquiste Shirley Dorismond, dans la circonscription qui est historiquement un château fort péquiste. Il compte se représenter aux prochaines élections générales, en octobre.

Doubler le budget de Télé-Québec

Outre le Bureau de promotion du contenu québécois, le PQ s’engage à doubler le budget annuel de la chaîne Télé-Québec, le faisant passer à 140 millions, afin d’y « augmenter la production de contenus québécois ». « Télé-Québec doit être mise à profit. […] Oui, nous avons l’ambition de concurrencer Radio-Canada ; oui, nous avons l’ambition d’affirmer sans détour notre souveraineté culturelle », a insisté M. Bérubé.

Pablo Rodriguez, le ministre fédéral du Patrimoine, a indiqué en avril dernier qu’il compte demander des comptes au CRTC, afin de définir ce qui comptera comme une œuvre canadienne après l’adoption du projet de loi C-11 par le Parlement. Selon lui, la loi permettra d’accroître les investissements dans les secteurs de la création au Canada.

« La survie des entreprises de production indépendante dépend de leur capacité à pouvoir œuvrer dans un environnement réglementaire plus équitable qui met à contribution tous les joueurs importants de l’écosystème de radiodiffusion », avait déclaré la PDG de l’Association québécoise de la production médiatique, Hélène Messier, lors du dépôt du projet de loi, en février.

Source: La presse

Derniers articles
Les cookies nous permettent de personnaliser le contenu et les annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Nous partageons également des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de médias sociaux, de publicité et d'analyse.
j'accepte!