Survie du français : Legault doit évoquer l’indépendance, estime St-Pierre Plamondon

2 juin 2022
Survie du français : Legault doit évoquer l’indépendance, estime St-Pierre Plamondon

Assahafa.com

Si la survie du peuple québécois est en jeu en raison de l’immigration, comme il le dit, François Legault doit pouvoir envisager l’indépendance, estime Paul St-Pierre Plamondon.

Le chef du Parti québécois a mis au défi le premier ministre Legault, jeudi, en relançant la question nationale et en suscitant un malaise chez plusieurs élus caquistes, qui se sont contredits sur la question d’une éventuelle menace envers la nation québécoise.

Samedi, M. Legault a fait du rapatriement des pouvoirs en immigration une question de survie pour cette nation québécoise, mais Justin Trudeau a opposé un non catégorique à ses revendications.

Si c’est une question de survie, M. Legault doit être conséquent, selon M. Paul St-Pierre Plamondon.

Je lance le défi suivant, un appel au devoir à François Legault, a-t-il dit, ému.

Je demande à ce que François Legault nomme cette possibilité-là, évoque explicitement la possibilité que, si Justin Trudeau ne change pas d’avis rapidement sur la question des pouvoirs en immigration, ce sera notre liberté, ce sera notre indépendance, qu’il le dise, des gens fédéralistes comme Robert Bourassa ont été capables de le faire.

En mêlée de presse, François Legault a refusé de dire s’il était encore personnellement souverainiste, comme du temps où il était un ministre péquiste.

Il a plutôt répété qu’il est nationaliste à l’intérieur du Canada, et qu’il n’y a pas d’appétit pour l’indépendance.

Tous les élus caquistes ont répété à l’unisson le même discours : ils refusaient tous l’étiquette de fédéralistes, mais disaient tous qu’il fallait rester dans le Canada.

En mêlée de presse, le député caquiste Sylvain Lévesque a soutenu pour sa part que la nation québécoise n’était pas en péril.

Il n’y a aucun défi à sortir du Canada et ce n’est pas dans les cordes de la CAQ, selon ses mots.

Oui, on est menacé, on doit mettre son poing sur la table, on doit réclamer, mais on peut très bien le faire à l’intérieur du Canada, a plaidé le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.

Moi j’aime bien le Canada, c’est un beau pays, le Canada, on est au Québec, a lancé la ministre déléguée à l’Économie, Lucie Lecours.

Rappelons que, dès ses débuts, la CAQ avait été constamment forcée de justifier sa position, ni fédéraliste ni souverainiste. À l’époque, M. Legault appelait à sortir de ce clivage.

Source: Radio-Canada

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