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Pékin et Moscou ont démenti les accusations de Washington selon lesquelles la Russie a demandé l’aide économique et militaire de la Chine pour mener la guerre en Ukraine et contourner les sanctions occidentales.
Ce sont de fausses nouvelles que les États-Unis propagent constamment à l’encontre de la Chine
, a déclaré un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian.
Même son de cloche du côté russe. La Russie n’a pas sollicité d’aide militaire auprès de la Chine et a toutes les ressources militaires nécessaires pour atteindre ses objectifs en Ukraine
, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Un responsable américain, ayant requis l’anonymat, a indiqué que Moscou avait demandé à Pékin des équipements militaires pour accélérer son offensive en Ukraine, sans toutefois donner plus de détails, avaient rapporté dimanche le Financial Times et le Washington Post .
Nous ne permettrons pas cela, il y aura absolument des conséquences si la Chine aide la Russie à contourner les sanctions, a averti le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan.
La perspective que la Chine offre une aide financière à la Russie est l’une des préoccupations majeures du président américain Joe Biden.
La Chine a été l’un des rares pays à éviter de critiquer les Russes pour leur invasion de l’Ukraine. Les Chinois se sont abstenus lors des votes de l’ONU dénonçant la Russie et ont critiqué les sanctions économiques contre Moscou.
Le dirigeant chinois Xi Jinping a accueilli Poutine pour l’ouverture des Jeux olympiques d’hiver à Pékin, trois semaines seulement avant l’invasion russe le 24 février.
Pour François Brousseau, chroniqueur d’information internationale à Radio-Canada, c’est tout à fait plausible
que les deux pays aient établi des contacts de la sorte
. Économiquement, la Chine est une espèce de rempart arrière pour la Russie
. Et à travers son comportement, on peut supposer qu’elle cherche à apporter son soutien à Moscou.
Militairement, il pense qu’il existe une coopération entre les deux pays qui pourrait favoriser les échanges et les ventes d’armes.
La rencontre de Rome
Malgré les accusations, les deux pays tentent d’arrondir les angles. Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a rencontré dans la plus grande discrétion Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie.
Ces discussions se tiennent dans un grand hôtel de la capitale italienne. La rencontre ne sera suivie d’aucune déclaration à la presse, a indiqué l’ambassade des États-Unis en Italie.
Les deux responsables et leurs équipes discuteront des efforts en cours visant à gérer la compétition entre nos deux pays et discutera de l’impact de la guerre de la Russie contre l’Ukraine sur la sécurité régionale et mondiale
, selon Emily Horne, la porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison-Blanche.
Toutefois, les Américains restent catégoriques : si la Chine apportait son aide à la Russie, elle s’exposerait à des sanctions substantielles et se transformerait en paria
, a estimé sur Twitter le diplomate américain Richard Haass, du groupe de réflexion Council on Foreign Relations.
Source: Radio-Canada