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Dans sa dernière émission Adraoui Live depuis Montréal, Abderrahmane Adraoui, directeur du site Assahafa.com, a choisi trois temps forts : le retrait de la loi contre l’enrichissement illicite, l’épopée de la libération d’El Guerguerat des milices séparatistes et le festival séfarade à Montréal.
Pour ce dernier temps fort, il a choisi comme invité Laura Cohen et Alain Cohen, issus d’une même famille d’origine marocaine pour parler de cette célébration de la communauté séfarade.
Financière de carrière, Laura Cohen est bénévole au Festival séfarade de Montréal. Son frère Alain est directeur d’entreprise et militaire à temps partiel —avec rang de colonel— et aussi bénévole au sein de l’organisation du festival.
Au sein de la communauté séfarade, une douzaine d’activités sont organisées dont une pièce de théâtre intitulée «Paris-Barbès-Tel-Aviv », qui sera jouée le 17 novembre à l’Olympia à Montréal en présentiel. C’est l’histoire d’un juif, d’un chrétien et d’un musulman qui doivent cohabiter au sein d’un même appartement. C’est une pièce humoristique qui a eu énormément de succès à Paris et les organisateurs ont hâte de la voir à l’Olympia. «On mise sur le vivre ensemble. Les billets sont disponibles sur le site du festival», souligne Laura Cohen.
Il y a plusieurs activités qui sont programmées également lors de ce festival, dont une soirée andalouse. Cette soirée sera celle de la clôture et sera l’évènement phare du festival. C’est Tom Cohen, un chef d’orchestre andalou qui dirigera l’orchestre. Âgé de 28 ans, il a gagné ce mois un grand prix en Turquie. Il sera accompagné par une chorale de liturgie vive.
Une des autres activités programmées est l’exposition de parcours de personnalités différentes pour inspirer les jeunes et les pousser à l’entreprenariat. Leurs parcours sont différents mais visent à en parler.
Malgré l’éloignement, la communauté séfarade reste attachée à ses origines. «On est très attachés à notre patrimoine séfarade. Notre mère est née à Casablanca. Mon père est originaire d’Oujda, d’un petit village de Debdou et elle y résidait depuis le 14ème siècle. Nous avons effectué il y a trois ou quatre ans un voyage au Maroc et nous avons été très bien accueillis. On voulait renouer avec les Marocains qui étaient là et voir le lieu où vivaient nos parents», affirme Alain Cohen.
Lara Cohen
Pour Laura Cohen, elle dit avoir «adoré cette expérience, peut-être parce qu’on a grandi à Montréal. C’est sûr qu’il n’y a pas de comparaison avec ce que nos grands parents nous ont raconté pour un peuple si accueillant, si généreux. Je suis une grande admiratrice de cuisine et Alain d’histoire du Maroc et de la communauté juive».
L’un des plus beaux souvenirs d’Alain est quand le défunt roi Hassan II avait écrit une lettre de félicitations à la communauté qui a été grandement appréciée.
Alain Cohen
Le roi Mohammed VI a aussi écrit une lettre de félicitations pour un autre ouvrage sur la communauté juive, très appréciée par la communauté aussi.
D’ailleurs, le colonel Alain Cohen n’a pas hésité à clore l’émission par un chaleureux Allah Al-Watan Al-Malik, la devise du royaume du Maroc (Dieu, la Patrie, le roi).
L’organisation de ce festival se déroule certes dans des conditions exceptionnelles, ce qui a imposé des contraintes aux organisateurs. Cela n’a pas été facile pour eux, surtout concernant le choix de l’hybride, vu qu’ils ne savaient pas comment allait évoluer l’épidémie. « Cette année, nous avons choisi le format hybride. La semaine dernière on a fait un cours de sfenj qui a été très apprécié», rapporte Laura Cohen. Les organisateurs espèrent que cette année sera celle de la transition vers le format normal du festival. Cette année, ils ont mitigé les risques pour permettre à d’autres personnes qui ne peuvent se déplacer de suivre les activités en virtuel.
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