Le drapeau toujours en berne à l’approche du jour du Souvenir

4 novembre 2021
Le drapeau toujours en berne à l’approche du jour du Souvenir

Assahafa.com

Le premier ministre Justin Trudeau s’est placé dans une situation impossible en mettant les drapeaux du Canada en berne indéfiniment après la découverte de sépultures non identifiées dans des pensionnats pour Autochtones, selon le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

Le débat sur le drapeau fait rage au pays à une semaine du jour du Souvenir. La Légion royale canadienne veut qu’il soit hissé à nouveau sur la tour de la Paix du parlement et sur les édifices fédéraux pour pouvoir le mettre en berne, par la suite, lors des cérémonies de commémoration du 11 novembre.

L’Assemblée des Premières Nations n’est pas contre, mais elle demande que le gouvernement fasse un autre geste symbolique pour reconnaître la mort de plusieurs centaines d’enfants dans les pensionnats pour Autochtones. Le National Post rapportait mercredi soir que le drapeau serait hissé la semaine prochaine à temps pour être mis en berne pour le jour du Souvenir, mais le bureau du premier ministre n’a pas voulu confirmer cette information. « Les discussions se poursuivent », a indiqué sa directrice adjointe des communications, Chantal Gagnon.

« Le gouvernement Trudeau – sur la base des apparences et assurément pas sur la base des gestes – a livré le drapeau de son pays à lui un peu en otage à des gens qui vont exprimer des revendications à bien des égards totalement légitimes », a affirmé le chef bloquiste en réponse à la question d’un journaliste lors d’un point de presse mercredi. Il a invité Justin Trudeau à faire quelque chose « pour vrai » et a dit pencher en faveur des Premières Nations sur la question de leurs relations avec le gouvernement fédéral.

« Je veux le laisser régler son problème »

« À la limite, je vois avec une certaine ironie la situation dans laquelle le premier ministre du Canada s’est mis lui-même, mais je veux le laisser régler son problème », a-t-il ajouté. Il avait pris soin de préciser d’entrée de jeu qu’il était « assez peu militant pour la mise en valeur du drapeau canadien sur le territoire québécois ».

La veille, M. Trudeau avait dit avoir bon espoir d’arriver à une entente avec les peuples autochtones, sans donner plus de détails sur le ou les gestes qu’il serait prêt à faire. « Je sais que le 11 novembre, nous allons pouvoir baisser le drapeau canadien à travers le pays, avait-il dit depuis Glasgow, en Écosse. Comment on va y arriver, on est en train justement de parler de façon très proche avec les peuples autochtones pour s’assurer que ça soit fait de la bonne façon. »

Le même jour, il avait essuyé les critiques du chef conservateur Erin O’Toole, qui avait réclamé la fin de la mise en berne de l’unifolié avant le début de la semaine du Souvenir. « Il était approprié de mettre le drapeau en berne pour reconnaître l’histoire tragique des pensionnats autochtones et le traumatisme qu’elle a causé à des générations de peuples autochtones, partout au Canada », avait-il écrit dans une lettre ouverte.

« Il n’était toutefois pas approprié de le mettre en berne sans une forme de protocole ou de plan visant à redonner au plus important symbole national du Canada la place qui lui revient », avait-il ajouté.

Le premier ministre Trudeau avait demandé la mise en berne du drapeau canadien le 30 mai après la découverte des restes de 215 enfants sur le site du pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Source: La presse

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