Erin O’Toole doit rester à la barre du Parti conservateur, selon Alain Rayes

26 septembre 2021
Erin O’Toole doit rester à la barre du Parti conservateur, selon Alain Rayes

Assahafa.com

Le député de Richmond–Arthabaska rejette les appels à la démission du chef.

Ce serait une grave erreur de notre part de recommencer à zéro, commente Alain Rayes.

En entrevue à l’émission Les coulisses du pouvoir, M. Rayes estime que la formation politique a marqué des points au Québec. Elle a été compétitive dans plusieurs courses. La part du vote conservateur a augmenté de 3 % comparativement à 2019, un résultat acceptable pour un leader élu en pleine pandémie et qui n’a pas pu profiter d’une grande visibilité en raison des restrictions sanitaires.

Alain Rayes salue également le recentrage opéré par Erin O’Toole dans sa plateforme électorale. Il s’agissait, selon lui, d’un exercice périlleux, même si cela a provoqué du mécontentement chez certains conservateurs. On a mis le couvercle sur la question des enjeux sociaux. Notre chef est pro-Québec, prodécentralisation, prorespect des juridictions.

Le député québécois estime qu’il faut maintenant les convaincre des bénéfices d’un tel virage.

Pour gouverner, il faut élargir le bassin d’électeurs, pense-t-il. Il faut aussi éviter de louvoyer sur certaines questions.

Il va falloir une position plus claire dès le début. Qu’on l’assume. Qu’on l’affirme et qu’on l’explique aux gens. Il y a de la pédagogie à faire.

Une citation de :Alain Rayes, député conservateur de Richmond–Arthabaska

La question des armes à feu de type militaire en est un exemple. Alain Rayes pense que les conservateurs sont en mesure de défendre les chasseurs tout en soutenant les forces policières qui luttent contre les gangs de rue.

L’entrevue complète d’Alain Rayes sera diffusée dans l’émission Les coulisses du pouvoir dimanche, à 11 h, sur les ondes de RDI et ICI TÉLÉ.

Un allié du gouvernement

L’élection d’un gouvernement minoritaire fait aussi dire au député québécois que les libéraux devront collaborer avec les partis d’opposition pour faire adopter leurs projets de loi. Outre le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui sont considérés comme des alliés naturels des libéraux, M. Rayes signale que Justin Trudeau ne doit pas écarter le Parti conservateur.

La réalité, si quelqu’un fait l’exercice d’aller voir chacun des votes, je dirais que, pour presque un vote sur quatre, on a voté avec le gouvernement. Sans compter que les Canadiens ont indiqué par la voie des urnes qu’ils s’attendaient à ce que les parlementaires coopèrent pour faire avancer le pays, ajoute-t-il.

Les communes et la vaccination

Le retour des députés à la Chambre des communes sera-t-il conditionnel à une pleine vaccination? Si c’est la règle, les gens qui voudront jouer leur rôle au Parlement canadien devront les respecter, souligne le député réélu dans Richmond–Arthabaska.

Également en entrevue aux Coulisses du pouvoir, sa collègue libérale Mélanie Joly est plus catégorique.

Je m’attends à ce que mes collègues à la Chambre des communes soient vaccinés, déclare la députée d’Ahuntsic–Cartierville.

Quant au fonctionnement des travaux, Alain Rayes ne s’oppose pas à un retour sous forme hybride, mais souhaite plus d’élus au Parlement.

Personnellement, j’aimerais ça qu’on puisse au moins minimalement être 50 % des députés à la Chambre des communes pour faire notre travail.

Une citation de :Alain Rayes, député conservateur de Richmond–Arthabaska

La pandémie a provoqué la création de nouveaux outils, comme le vote par voie électronique. Et ces nouvelles façons de faire pourraient durer encore longtemps.

Source: Radio-Canada

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