Le Bloc revient à la charge sur la reconnaissance de la nation québécoise

15 juin 2021
Le Bloc revient à la charge sur la reconnaissance de la nation québécoise

Assahafa.com

Prise deux pour le Bloc Québécois. La formation indépendantiste va profiter de sa dernière journée de l’opposition à la Chambre des communes pour déposer à nouveau sa motion qui vise à inscrire dans la Constitution canadienne que les Québécois forment une nation et que le français est la seule langue officielle du Québec.

Le 26 mai dernier, la motion bloquiste invitant sans préavis les élus fédéraux à se prononcer sur le sujet n’avait pas reçu l’appui unanime nécessaire à son adoption. L’opposition de la députée indépendante Jody Wilson-Raybould avait suffi à elle seule à faire dérailler le processus. Mais cette fois, les règles du jeu seront différentes puisqu’une majorité simple suffira à son adoption.

Au micro de Tout un matin, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, a confirmé que le vote prévu mercredi ne sera probablement qu’une formalité, mais que l’intérêt de l’exercice est ailleurs. Les députés vont devoir montrer leur visage bien clairement lorsqu’ils décideront de s’opposer à ce qui apparaît comme une volonté au Québec d’être reconnu comme une nation, a-t-il dit.

Il n’y a qu’une nation pour s’affirmer elle-même nation et ça ne vient jamais du voisin.

Une citation de :Yves-François Blanchette, Chef du Bloc Québécois

Le chef bloquiste l’a répété : cette motion ne vise pas à demander une permission au fédéral, mais plutôt d’envoyer un message aux élus. Qu’ils prennent acte que le français est la seule langue officielle du Québec. Notre objectif est que cette motion soit finalement adoptée, mais ils [députés] vont devoir révéler qui ils sont pour vrai. Les gens qui sont contre vont devoir dire pourquoi ils sont contre.

Des perspectives électorales

Alors que des élections fédérales se profilent à l’horizon, M. Blanchette voit là l’occasion pour les Québécois de connaître les intentions de leurs élus fédéraux. Ce sera très intéressant de voir qui sera contre, a-t-il martelé précisant qu’il est important pour la population de savoir pour qui ils votent. Les verts ont clairement dit que pour eux il n’était pas question de reconnaître la nation québécoise.

La motion déposée par le Bloc Québécois :

Que cette chambre convienne que l’article 45 de la Loi constitutionnelle de 1982 confère au Québec et aux provinces la compétence exclusive pour modifier leurs constitutions respectives; et prenne acte de la volonté du Québec d’inscrire dans sa constitution que les Québécoises et les Québécois forment une nation, que le français est la seule langue officielle du Québec et qu’il est aussi la langue commune de la nation québécoise.

En conférence de presse, M. Blanchet a déclaré qu’il n’y avait pas de défaite possible pour le Bloc Québécois dans cette procédure. Au-delà des enjeux électoraux, le chef bloquiste indique que l’adoption de sa motion aux Communes par une grande partie des députés se révélera être soit un véritable engagement ou soit un vote symbolique.

Si le gouvernement fédéral propose une loi qui éventuellement se superposerait ou écraserait la volonté du Québec, on verrait bien que le geste a été purement partisan.

Une citation de :Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois

Les déclaration de M. Blanchet surviennnent alors que la ministre responsable des langues officielles, Mélanie Joly, a déposé un projet de loi qui imposerait les mêmes obligations en matière de langue aux entreprises sous juridiction fédérale au Québec que celles contenues dans le projet de loi 96 du gouvernement Legault.

Le gouvernement libéral devrait également dans cette refonte de la Loi sur les langues officielles reconnaître le français comme langue officielle du Québec. Les libéraux viennent de découvrir que la Terre est ronde, a rétorqué M. le chef péquiste. Le français est la seule langue officielle du Québec depuis l’adoption de la loi 22 en 1974.

En point de presse, Mme Joly a expliqué qu’une modernisation de la Loi sur les langues officielles était aujourd’hui devenue nécessaire parce que l’anglais et le français n’étaient pas à armes égales au pays. Son projet de loi C-32 vise donc à protéger la langue française aussi bien au Québec qu’en situation minoritaire ailleurs au Canada.

Source: Radio-Canada

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