Québec se tourne vers les places temporaires

10 mai 2021
Québec se tourne vers les places temporaires

Assahafa.com

Il s’agit essentiellement d’installer les enfants dans des locaux d’une municipalité, et ce, pour une durée indéterminée, en attendant qu’un projet de construction ou d’agrandissement d’un Centre de la petite enfance (CPE) soit réalisé et prêt à les accueillir.

En annonçant cette solution à l’importante pénurie de places à offrir dans les services de garde, lundi, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, s’est bien défendu de préconiser un système à deux vitesses pour les enfants : soit ceux qui ont droit actuellement aux meilleurs services dans un CPE et ceux qui devront patienter, en se contentant durant un certain temps non défini d’une garderie aux critères revus à la baisse.

La liste d’attente pour une place atteint des sommets, comportant 51 000 noms, une situation intenable incitant le ministre de la Famille « à penser en dehors de la boîte », pour trouver des solutions permettant d’offrir des places en garderie à très court terme.

En conférence de presse, il a dit vouloir « innover », se montrer « flexible », en annonçant « une nouvelle façon de faire les choses » en ce domaine.

Il est demeuré évasif sur la durée de cette solution « temporaire », chaque projet étant jugé « au cas par cas ».

Il a aussi refusé d’y voir un nivellement vers le bas. « Il n’y a pas de compromis qui se font sur la santé, sur la sécurité, ni sur le programme éducatif », a assuré le ministre.

Toutefois, présente à la conférence de presse virtuelle, la directrice générale de l’Association québécoise des CPE, Geneviève Bélisle, a admis que forcément ce pis-aller allait faire en sorte que ce ne serait pas possible de respecter les nombreux critères normalement imposés par le gouvernement pour créer un service de garde éducatif.

« C’est sûr que les localisations temporaires n’apporteront pas le même niveau de qualité qu’un CPE », a-t-elle convenu, en ajoutant que c’était quand même, dans les circonstances, « une avancée importante », compte tenu que des dizaines de milliers de parents attendent « désespérément » une place. Autrement dit, c’est mieux que rien.

Par exemple, rien n’indique que ces garderies provisoires disposeront d’une cour où les enfants peuvent jouer et prendre l’air. « On n’aura peut-être pas une cour adjacente. On va devoir déplacer les enfants au parc », a observé Mme Bélisle.

Comme exemple de sa nouvelle façon de faire, le ministre a cité le cas de la Gaspésie, où il vient d’accorder 26 places « temporaires » où accueillir des enfants qui fréquenteront le CPE de La Baie à Bonaventure, quand il sera prêt. En attendant, la garderie sera installée dans des locaux de la municipalité.

Pour ouvrir une garderie temporaire, il faudra notamment s’assurer que les locaux sont conformes aux normes d’incendie et qu’ils comportent la quantité nécessaire d’installations sanitaires. Les travaux d’aménagement de ces locaux ne devront pas dépasser 50 000 $.

Source: La presse

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