Pas plus d’échecs au secondaire cette année que l’an passé au Québec, selon Roberge

11 février 2021
Pas plus d’échecs au secondaire cette année que l’an passé au Québec, selon Roberge

Assahafa.com

Le gouvernement Legault affirme que la pandémie de COVID-19 n’a pas eu un impact significatif sur les taux d’échecs dans les écoles secondaires du Québec, tout en admettant que la matière couverte par les enseignants est certainement moins étendue que l’an dernier.

Une étude du ministère de l’Éducation (MEQ) réalisée à l’issue de la première des deux étapes de l’année scolaire 2020-2021 montre que ces taux sont relativement stables par rapport à ceux enregistrés à la même période l’an dernier.

Que ce soit en français (ou en anglais pour les élèves anglophones), en sciences ou en histoire, les variations à la hausse ou à la baisse des taux d’échecs se limitent toutes à 2 points de pourcentage.

Ces fluctuations sont légèrement plus importantes en mathématiques pour les élèves de la 3e secondaire (taux d’échec en hausse de 3 points) et de la 4e secondaire (hausse de 4 points de pourcentage). Mais elles laissent aussi entendre que le taux d’échec a diminué d’environ 3 points pour leurs camarades de la 1re secondaire.

Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge s’est dit réconforté par les résultats qu’il a présentés lui-même lors d’une conférence de presse mercredi, à Québec.

Ces résultats montrent par ailleurs que « l’apprentissage en alternance » – les élèves de 3e, 4e et 5e secondaire suivent leurs cours à distance un jour sur deux depuis le début de l’année scolaire – n’entraîne pas une hausse du taux d’échec, s’est réjoui le ministre.

Ce n’est pas la catastrophe annoncée, a-t-il déclaré, Je voyais […] mes collègues des oppositions qui annonçaient des taux d’échec de 30-50 %. Ce n’est absolument pas arrivé.

Un exercice qui a ses limites

Cela dit, il ne faudrait pas penser que la pandémie n’a pas eu d’impacts dans nos écoles, prévient le ministre Roberge. Il y a beaucoup à faire encore, dit-il, et il faudra utiliser l’été pour donner de l’aide à ceux qui en ont besoin.

Si M. Roberge s’est dit rassuré par les données obtenues par son ministère, il a convenu que l’enseignement à distance et le rattrapage de la matière occultée lors de la fermeture des écoles, au printemps 2020, ont forcé le milieu à alléger les programmes éducatifs et à se concentrer sur les savoirs essentiels.

Il ne faut pas se mentir collectivement et se faire croire que tout va bien et que, parce que les taux de réussite sont comparables, on a exactement le même niveau d’acquis que l’an dernier, a admis le ministre mercredi.

Selon lui, la similarité des résultats entre cette année et l’an dernier veut tout simplement dire que les élèves ont relevé les défis qu’on leur a donnés, tout simplement.

Le ministre mise entre autres sur le programme de tutorat pour aider les élèves à se rattraper. Le ministre a toutefois été incapable de dire mercredi combien de tuteurs ont été recrutés à ce jour.

Des comparatifs contrastés

Les nouvelles données obtenues par le MEQministère de l’Éducation divergent énormément de celles présentées mardi par la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE).

Alors que l’étude de la FQDEFédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement  donne à penser qu’en moyenne 25 % des élèves de la 2e à la 5e secondaire sont en voie d’échouer en mathématiques, celle du  MEQministère de l’Éducation est beaucoup moins pessimiste. Le taux d’échec pour les élèves de la 1re à la 5e secondaire serait plutôt de 20,7 %, d’après ses données.

L’analyse du MEQministère de l’Éducation fait également état d’un taux d’échec de 16,8 % en français, alors que celle de la  FQDEFédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement estime que ce taux tourne plutôt autour de 20 %.

Le cabinet du ministre Roberge explique cette divergence entre les deux études par les méthodologies utilisées. Le MEQministère de l’Éducation soutient avoir analysé les données de 240 écoles publiques et privées, francophones et anglophones, à l’intérieur et à l’extérieur de la  CMMCommunauté métropolitaine de Montréal, soit deux fois plus que la FQDEFédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement.

Les deux études s’entendent toutefois pour dire qu’au primaire, les résultats demeurent similaires à ceux de l’an dernier.

La pondération revue

Par ailleurs, la pondération des deux bulletins scolaires de l’année 2020-2021 sera révisée pour les élèves du préscolaire, du primaire et du secondaire, a annoncé le ministre Roberge mercredi.

Le premier bulletin, qui vient d’être remis, comptera finalement pour 35 % de la note finale, tandis que la pondération du deuxième et dernier bulletin de l’année sera de 65 %.

À l’origine, les deux bulletins cette année devaient valoir chacun 50 % de la note finale. Dans une année normale, la pondération va comme suit : 20 % – 20 % – 60 %.

Ce léger changement devrait permettre aux élèves qui auraient éprouvé des difficultés cet automne d’augmenter leurs chances de réussite et de poursuivre leur cheminement vers le niveau supérieur, a expliqué le ministre.

La nouvelle pondération – une recommandation du comité évaluation-réussite entérinée mercredi par le Conseil des ministres – ne pourra pas être modifiée par les établissements, a-t-il précisé.

Source: Radio-Canada

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