Ottawa va serrer la vis aux voyageurs

22 janvier 2021
Ottawa va serrer la vis aux voyageurs

Assahafa.com

Ottawa va bel et bien serrer la vis aux voyageurs qui entrent au Canada, a confirmé vendredi le ministre des Affaires intergouvernementales Dominic LeBlanc. Une annonce à ce sujet est imminente.

Il n’y a pas de doute qu’on va renforcer et de beaucoup les mesures de quarantaine et la question par exemple des tests de dépistage à l’arrivée, a-t-il déclaré vendredi en entrevue à l’émission Tout un matin.

On peut centraliser où les avions arrivent, éviter que les charters arrivent à Québec ou Halifax, a-t-il ajouté.

Selon M. LeBlanc, l’enjeu a été abordé jeudi soir lors de la conférence téléphonique hebdomadaire des premiers ministres fédéral et provinciaux et lors d’une réunion du comité du Cabinet chargé de la réponse fédérale à la COVID-19, qu’il préside.

Je pense qu’on sera en mesure, au début de la semaine prochaine, d’arriver au Conseil des ministres, avec des précisions, a-t-il dit. On va avoir des mesures accrues, je pense, au début de la semaine prochaine, au plus tard.

Le ministre LeBlanc n’a pu dire si le premier ministre Justin Trudeau pourrait confirmer l’information lors d’un point de presse sur l’évolution de la CVID-19 au pays qu’il donnera à 11 h 30 (HNE) vendredi.

Mon instinct me dit qu’il ne va peut-être pas l’annoncer ce matin, mais on ne sait jamais, a-t-il laissé tomber.

Une pression constante

Le gouvernement fédéral est sous pression depuis des semaines pour accroître les mesures encadrant le retour de voyageurs au pays.

Cette situation est alimentée par la crainte que des variants du coronavirus apparus au Royaume-Uni, au Brésil et en Afrique du Sud ne viennent empirer la situation déjà difficile vécue dans plusieurs provinces.

Jeudi, le premier ministre du Québec, François Legault, a réitéré son souhait qu’Ottawa interdise les vols internationaux non essentiels. À défaut de le faire, il propose qu’Ottawa contraigne les voyageurs à effectuer une quarantaine de 14 jours dans des hôtels vacants, à leurs frais, et sous supervision.

De telles mesures, en vigueur dans des pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande, n’empêchent pas les voyages à proprement dit, mais gonflent considérablement la facture pour ceux qui choisissent de le faire.

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a aussi fustigé le gouvernement fédéral pour ne pas agir assez vite dans la mise en place des tests de dépistage rapide de la COVID-19 dans les aéroports internationaux du pays.

Pendant la période des fêtes, Ottawa a décidé de répondre à la colère suscitée par des voyages d’agrément en imposant aux voyageurs qu’ils présentent une preuve de test négatif à la COVID-19 avant leur embarquement.

Mardi, le premier ministre Trudeau s’est contenté de prévenir que son gouvernement « pourrait imposer de nouvelles mesures sans préavis », mais sans donner plus de détails.

Il a plaidé qu’Ottawa ne peut interdire aux Canadiens de voyager en vertu de la Constitution. Ce droit n’est cependant pas absolu et des restrictions peuvent être adoptées à certaines conditions.

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, John Horgan, a indiqué jeudi que sa province était prête à soutenir des mesures supplémentaires qu’adopterait Ottawa.

À l’heure actuelle, les voyageurs qui arrivent au Canada doivent obligatoirement se placer en quarantaine pour 14 jours, sous peine de recevoir des amendes. Seuls ceux qui ne s’y conforment pas peuvent être dirigés vers des hôtels situés près des aéroports.

Ottawa plaide sans relâche qu’il s’agit d’une des mesures les plus contraignantes au monde, mais l’efficacité des vérifications faites par les autorités soulève des doutes, y compris de la part de voyageurs.

Selon le gouvernement, des agents de l’Agence des services frontaliers font des milliers d’appels chaque jour, et des appels automatisés sont aussi effectués.

Toute personne qui ne peut être jointe ou qui est suspectée de ne pas s’isoler est référée aux corps policiers responsables pour de plus amples vérifications, et les contrevenants s’exposent à des amendes.

Source: Radio-Canada

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