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Le ministre fédéral des Services aux Autochtones, Marc Miller, prévient que le conflit entre pêcheurs de homards autochtones et non-autochtones en Nouvelle-Écosse ne sera pas simple à résoudre.
Personne ne devrait avoir l’impression que ce sera une résolution facile», a-t-il dit en conférence de presse lundi.
Au cœur du conflit, qui a dégénéré avec plusieurs actes de violence, se trouve le droit des pêcheurs mi’kmaq de pêcher dans les eaux des Maritimes et de la Gaspésie en dehors de la saison régulière à des fins de «subsistance convenable».
Ce droit a été fixé par un arrêt de la Cour suprême en 1999, mais les limites n’ont pas été clairement précisées par les tribunaux et elles font depuis l’objet de débats.
Le ministre Miller et sa collègue aux Pêches, Bernadette Jordan, ont souligné lundi que la question de la «subsistance convenable» fait l’objet de discussions, mais n’ont pas offert de détails. Ils ont fait valoir qu’il serait inapproprié d’étaler les négociations sur la place publique.
«C’est quelque chose de compliqué, de très complexe et qui peut varier d’une communauté mi’kmaq à une autre», a résumé M. Miller.
Les ministres ont profité de leur point de presse pour lancer un appel au calme et réitérer leur condamnation des actes de violence survenus dernièrement.
Samedi, un incendie suspect a ravagé un entrepôt de homard faisant affaire avec des mi’kmaq, à West Pubnico, un petit village du sud de la Nouvelle-Écosse. Quelques jours plus tôt, une voiture a été incendiée à New Edinburgh, près de la baie de Fundy, où les policiers avaient été appelés à se rendre après une altercation dans une usine de homard.
Cette violence est complètement inacceptable et doit cesser. Nous nous assurons donc que la police dispose de toutes les ressources qu’il faut pour faire ce qui est nécessaire pour maintenir la paix», a dit le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair.
Il a du même souffle confirmé que des effectifs de la Gendarmerie royale du Canada à l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick sont envoyés en renfort en Nouvelle-Écosse.
Le chef de la communauté mi’kmaq de Sipekne’katik, Mike Sack, avait imploré la GRC d’augmenter sa présence dans la région.
Rappelons que ce dernier a été agressé physiquement dans la foulée des tensions.
La GRC a procédé à plusieurs arrestations relativement aux violences des derniers jours.
Source: tvanouvelles.ca