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La startup Moldiag a été équipée grâce à un investissement de 20 MDH pour produire un million de kits de diagnostic par mois. Cette capacité de production est évolutive en fonction de la demande. Précisions de Nawal Chraibi, directrice générale de MAScIR.
Annoncé en juin dernier, le kit de diagnostic du Covid conçu par le centre de recherche et développement MAScIR est désormais disponible à la production en série. C’est ce qu’a annoncé un communiqué du centre de recherche publié jeudi 03 septembre.
« On a pris tout ce temps, trois mois depuis la conférence tenue en juin, pour préparer la startup Moldiag pour se lancer dans la production à grande échelle des kits », nous confirme Nawal Chraibi, DG de MAScIR dans un échange avec Médias24.
Pour rappel, le kit développé par MAScIR est basé sur la même méthode d’analyse que celle utilisée actuellement par les équipes du ministère de la Santé dans le diagnostic des cas confirmés : la technique de la réaction de polymérisation en chaîne (PCR) en temps réel.
C’est un kit de diagnostic par PCR en temps réel destiné aux professionnels de la santé et utilisé dans des laboratoires.
Le centre de recherche et sa startup passent à la vitesse supérieure après avoir obtenu le certificat d’enregistrement du produit, délivré par la Direction du médicament et de la pharmacie au ministère de la Santé, le 21 juillet 2020.
« Le coût de l’investissement consenti est aux alentours de 20 MDH en équipements de laboratoire. Ces 20 MDH ont permis de doter Moldiag des équipements et des installations nécessaires pour automatiser la production (Machines RT PCR, les viabilisations, les étiqueteuses, contrôle qualité, sécurité de la chaine logistique…) », nous explique Nawal Chraibi.
« Nous avons actuellement une capacité de production d’un million de tests par mois. Cette capacité est évolutive en fonction des conditions du marché. Dès que nous aurons de la visibilité pour une planification, on s’adaptera. On peut à tout moment dépasser le million de kits mensuellement », détaille la DG de MAScIR.
Le Maroc peut largement couvrir ses besoins
Jusqu’à quel niveau la capacité de production peut-elle monter ? « Théoriquement il n’y a pas de limite mais disons qu’on peut atteindre jusqu’à 5 à 6 millions de kits par mois », nous confie notre interlocutrice. Avec la capacité actuelle d’un million de tests, un mois de production permet au Maroc de sécuriser 45 jours de tests à raison de 22.000 tests par jour.
« L’investissement réalisé permet une montée en charge relativement simple et rapide par rapport à la volumétrie », nous explique-t-on. « Vous avez un investissement de base incontournable autour duquel vous construisez votre industrie. Cet investissement de base n’est pas linéaire, une fois réalisé, il suffit de rajouter quelques lignes et quelques équipements pour augmenter les capacités de production. Notre ambition est d’automatiser au maximum », poursuit-elle.
Après les 10.000 tests livrés fin juin aux autorités, MAScIR a reçu une nouvelle commande du ministère de la Santé pour 100.000 tests. Le centre de recherche espère commercialiser son produit au niveau du secteur privé aussi. Des négociations sont semble-t-il en cours.
Ce kit coûtera jusqu’à 50% moins cher que le kit importé actuellement pour la même efficacité, insiste le management de MAScIR.
MAScIR et Moldiag ambitionnent aussi d’exporter vers le continent africain. C’est ainsi qu’ils ont obtenu la validation du kit de diagnostic par le CDC africain à travers l’Institut Pasteur de Casablanca. Cette validation est le sésame qui permet à Moldiag de commercialiser le kit en Afrique subsaharienne.
« Nous sommes également en plein processus pour obtenir le marquage CE pour le marché européen », confie Nawal Chraibi.