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L’économie nationale connaîtrait une récession de 4% cette année, selon les prévisions de la Banque mondiale. Pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, l’activité économique devrait céder 4,2% sous l’effet de la pandémie et de l’évolution du marché du pétrole. Ce qui est loin de la croissance de 2,4% prévue en janvier par l’institution.
Le Maroc connaîtrait une nette récession cette année. Selon le pronostic de la Banque mondiale, l’économie du pays devrait se contracter de 4% des suites de la crise sanitaire. Et pour l’année prochaine, l’institution de Bretton Woods table sur une croissance de 3,4% pour le Royaume.
Dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, la Banque mondiale indique que l’activité économique de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord devrait céder 4,2% sous l’effet de la pandémie et de l’évolution du marché du pétrole. Ce qui est loin de la croissance de 2,4% prévue dans l’édition de janvier.
En outre, une forte incertitude pèse sur ces prévisions. Les experts de la Banque expliquent que les pays exportateurs de pétrole sont pénalisés par l’effondrement des prix du pétrole et des flambées de Covid-19, tandis que les importateurs de pétrole se ressentent de l’affaiblissement des économies avancées et des grands pays émergents, des perturbations causées par les mesures de riposte à la pandémie et de la baisse probable du tourisme.
Dans les pays exportateurs de pétrole, l’institution affirme s’attendre à une baisse d’activité de 5% en raison de la chute des prix du pétrole, contre une croissance de 2% annoncée dans ses prévisions de janvier. Dans bon nombre de pays exportateurs de pétrole, les mesures de réduction de la production pétrolière vont considérablement freiner la croissance.
Dans les pays membres du Conseil de coopération du Golfe (-4,1%), les faibles cours du pétrole et l’incertitude liée au coronavirus pèseront lourdement sur les secteurs non pétroliers. Quant à l’activité économique des pays importateurs de pétrole, elle devrait se contracter de 0,8% en 2020 avec la baisse du tourisme et la détérioration des perspectives d’exportation. Ces prévisions sont loin du taux de croissance de 4,4% prévu en janvier par la Banque mondiale. L’investissement devrait rester atone dans le climat d’incertitude qui règne au niveau mondial et national, tandis que la consommation sera limitée par les mesures de riposte à la pandémie.
Selon l’Institution, le niveau élevé de la dette publique est un autre obstacle à la croissance des pays importateurs de pétrole. L’avancement des réformes structurelles dans la région peut contribuer à réduire les vulnérabilités à moyen terme tout en améliorant également les perspectives de croissance à moyen terme.
Source: LeMatin