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L’actuel projet de loi de Finances intervient dans un contexte international marqué par d’importants défis économiques à la lumière des tensions que connaissent plusieurs régions dans le monde, ainsi que dans le sillage du ralentissement de la croissance économique en Europe.
Les premières prévisions du PLF 2020 commencent à tomber. En effet, le gouvernement vient de consacrer son dernier Conseil aux préparatifs du prochain budget. Ainsi, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a annoncé que la croissance économique devrait atteindre 2,9% en 2019, ajoutant que le taux de croissance des activités hors agriculture devrait s’élever à 3,3% contre 2,6% en 2018. Ce fut l’une des grandes annonces au cours d’un exposé présenté devant le Conseil de gouvernement, peut-on lire dans l’édition du 11 octobre du quotidien Aujourd’hui le Maroc.
Au début de son exposé, Benchaâboun a rappelé que le PLF 2020 avait été élaboré en tenant compte des directives contenues dans les derniers discours royaux à l’occasion de la Fête du Trône et de l’Anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, ainsi que du Programme gouvernemental et de la note d’orientation adressée par le chef de gouvernement aux différents départements ministériels, notant que l’actuel projet de loi de Finances intervient dans un contexte international marqué par d’importants défis économiques à la lumière des tensions que connaissent plusieurs régions dans le monde, ainsi que dans le sillage du ralentissement de la croissance économique en Europe.
Benchaâboun a souligné que la croissance économique nationale était soutenue par la demande intérieure et que la maîtrise du déficit budgétaire devra se poursuivre en 2019 pour atteindre 3,5% contre 3,7% en 2018. Plus loin encore, la même source explique que la maîtrise du déficit budgétaire a pu être opérée en dépit des mesures sociales prises en 2019, en particulier l’accord issu du dialogue social, d’un coût global de plus de 14 milliards de dirhams (MMDH), dont 6 MMDH pour la seule année 2019.
L’argentier du Royaume a également cité le poids des dépenses de la Caisse de compensation (18 MMDH) dans un contexte marqué par la hausse des prix du gaz butane, ainsi que le coût des programmes sociaux avec la généralisation du Programme Tayssir au niveau du monde rural, l’augmentation des bourses universitaires, le renforcement du Ramed et la poursuite des programmes d’appui aux femmes veuves et aux personnes en situation de handicap. Le ministre a, en outre, indiqué que cette maîtrise budgétaire avait pu être réalisée dans le contexte de la poursuite des programmes sociaux mis en œuvre par le Royaume, programmes qui pèsent fortement dans le budget de l’Etat, soulignant à ce propos le lancement de la phase III de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) 2019-2023 pour une enveloppe budgétaire globale de 18 MMDH.