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Au sein de l’appareil du RNI, des différences d’appréciation entre le noyau militant du parti et l’aile composée de notables deviennent de plus en plus manifestes.
Le RNI, serait-il un parti censorial ? Dans une publication sur son mur Facebook, Rachid Sassi, avocat de Rabat et membre du conseil national du RNI, fulmine : «On m’a éjecté de la page officielle du parti, au mépris de la liberté d’opinion et de l’opposition constructive !» Le candidat malheureux à la présidence du RNI en 2016 a fustigé les velléités de ceux qui détiennent les leviers de commande au sein de la formation, de faire taire toute opinion alternative quant à la stratégie et aux orientations définies par la hiérarchie.
M. Sassi déplore que la libre discussion d’opinions contradictoires ne soit plus de mise au sein du parti, faisant allusion à des divergences profondes entre deux «courants», le premier qui contrôle tout et refuse toute pensée hétérodoxe, et le deuxième qui souhaite que confrontation d’idées et d’argumentations ne disparaisse pas de l’horizon d’attente.
La démocratie interne des partis politiques, obéit, souvent, à des logiques de clans diversement combinés. Souvent en proie à une crise du régime représentatif, ils ne jurent cependant que par l’identité fusionnelle de leurs blocs. Cette «censure» dénoncé par M. Sassi démontre un monde fragmenté en communautés envieuses de leurs prérogatives.
Le courant dirigeant «Agharass Agharass» interdit à la contradiction le droit de s’exercer, a ajouté le responsable, fustigeant une direction qui réduit singulièrement l’espace de l’opposition et un certain goût pour l’ordre établi. Si ses détracteurs désapprouvent sa démarche de faire le procès du parti sur les réseaux sociaux et non dans le cadre de ses instances, M. Sassi affirme que c’est la critique qui est remise en cause.